Porcupine Tree
- In Absentia
![]() Le son, quelques excellentes chansons |
Note globale |
![]() Certains vont s'étrangler en lisant cela, mais tant pis : c'est loin d'être du grand Porcupine Tree |
Editeur
: Lava
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Durée
totale : 1 h 42
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Image |
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Très belle, avec une excellente définition et tout et tout, encore heureux pour des fonds fixes remarquez. "Artwork" (entre guillemets ça vaut mieux) signé Lasse Hoile. Me demande si je préfère pas encore les pochettes de Buck-Tick... |
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Voilà un DVD qui au moins n'a pas été primé au hasard, ça s'entend. | |
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Des redites par rapport à l'album précédent, des structures qui se répètent, et des influences metal par encore digérées, malgré quelques chansons franchement trippantes. Bon mais sans plus, finalement. | |
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Des bonus tracks bien meilleures que celles de l'album suivant, c'est toujours ça de pris. Trois clips aussi (dont un de Wedding Nails, drôle d'idée...), mélangeant prises live et images signées Lasse Hoile. Sans moi. |
"Et le courrier en retard ?" hurlait Prunelle à Gaston Lagaffe... Et les chroniques en retard, s'auto-flagelle-t-on régulièrement à DDS. Il faut bien avouer que parfois, par manque d'inspiration, de temps, voire fainéantise pure et simple, on a du mal à s'y mettre. Prenez ce DVD-A de Porcupine Tree par exemple : on l'a depuis sa sortie, on l'aime, on le connaît par coeur, on l'a fait écouter à tout le monde, mais alors la chronique, PSCHITTT ! Comme les affaires de la Mairie de Paris, disparue ! A une époque, on a même pensé à en faire une chronique d'une ligne : "Ce DVD est très bien, achetez-le". (NDBaker : Et vous n'êtes pas passés loin d'y avoir droit !) Dans le fond, l'idée y est. Depuis, on a eu beau découvrir d'autres DVD-Audios (et même des SACD), voir pour notre plus grand bonheur se multiplier les albums en format multicanal, apprécier avec force mine réjouie des albums comme Aero ou Deadwing (Porcupine Tree aussi), In Absentia reste notre premier choc catégorie nouveaux formats audio 5.1. Superbe édition (différentiable du CD audio, elle, hein Lava, à l'époque vous saviez le faire), paroles dans le livret (hein Lava), en bonus faces B réussies (hein La... euh non, hein le groupe), image techniquement parfaite quand il faut, esthétique euh... signée Lasse Hoile (commentaire auto-censuré), et surtout, avant tout, par-dessus tout, un son à, au choix, aller chez l'ORL pour vérifier que ce que l'on entend est bien la réalité, et non le résultat d'un enlèvement par des extra-terrestres ou des hommes du futur (voilà ce que c'est de regarder les 4400 en écrivant), ou faire réviser ses enceintes tant on a du mal à y croire. |
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Imaginez
que tout ce que vous avez pu entendre comme disque auparavant, quel que
soit le support, se retrouve instantanément relégué
au rang d'antiquité mono crachotante ; imaginez qu'un vrai gros
album de rock se mette soudain à occuper toute la pièce,
à vous entourer pour vous faire entrer la tête la première
dans un monde de précision sonore inégalée jusqu'alors,
et vous aurez une petite idée de ce que peut donner In Absentia
quand on le découvre. Puissant, racé, spatialisé
(avec de vrais bouts de sons dans tous les sens, en particulier là
où vous ne l'attendez pas), riche de milliers de détails,
le DVD-A d'In Asbentia saura vous prouver dès les premières
secondes que, oui, un album rock en multicanal, ça marche, mieux,
ça tue, ce quand bien même vous ne connaitriez ni le groupe,
ni l'album. Si en plus vous connaissez l'album, vous aurez en bonus le
plaisir de découvrir de nouveaux détails, Wilson et son
ingénieur du son (le très renommé Elliot Scheiner)
ayant profité de l'occasion pour ajouter des sons ou des instruments
n'ayant pas trouvé leur place dans le mix stereo (cherchez le piano
dans Blackest eyes !). Un support qui tue pour un son qui tue pour un
album qui tue, en somme ? Presque...
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L'ennui voyez-vous, c'est qu'In Absentia en DVD-A, c'est un peu le kiss-cool de la musique : il y a un double effet. En tant que DVD-A, on se damne, les chansons, on "les kiffe grave d'la life" pour plusieurs d'entre elles, en tant qu'album par contre... Mais avant celà, une petite mise au point. Porcupine Tree, comme tant d'autres, fait partie de ces groupes ne récoltant pas vraiment le succès qu'ils méritent. En réaction à cette situation plutôt énervante, il faut bien l'avouer, une frange hardcore des fans des groupes de ce "genre" possède une certaine tendance à vouloir flinguer toute critique émise à l'encontre de l'objet de leur passion : ici, nous avons par exemple déjà eu maille à partir avec certains fans d'un groupe anglais que je ne citerai pas, pour avoir commis le sacrilège de dénoncer des méthodes marketings qu'Universal lui-même n'aurait pas eu le mauvais goût d'appliquer. Chez P-Tree, c'est un peu pareil. |
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En
2001, je me faisais crucifier pour avoir osé dire du mal du jeu
m'as-tu-viste de l'ancien batteur du groupe, le regrettable Chris "badablang
badablang boudouboum tchac badablang badablang shklong -
oups, merci Colin - badablang blang blang ratatatatatatatatatatatatatatatata
shtugudugu pam" Maitland, lequel en reculait devant aucun massacre,
en particulier sur les morceaux extraits d'Up the Downstair (album que
l'on sait être définitivement maudit depuis 2005, mais c'est
un autre sujet). Depuis In Absentia est arrivé, et a apporté
avec lui toute une ribambelle de nouveaux fans qui, si elle a totalement
zappé l'existence de Maitland (tant mieux !), est toujours prête
à défendre bec et ongles son nouvel objet fétiche,
faisant de celui-ci de très loin le sujet le plus touchy du groupe
- comprenez par là qu'émettre la moindre réserve
à son sujet revient à se peindre une cible sur la figure,
et à tendre la batte de base-ball à un interlocuteur d'autant
plus prompt à vous casser la tête que vous connaissez le
groupe depuis au bas mot une demi-décennie de plus que lui. Autant
numéroter mes futurs restes, parce qu'"émettre des
réserves sur In Absentia", c'est exactement ce que je vais
faire.
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A partir du moment où Steven WIlson (leader et à peu près tout le reste dans le groupe) a décidé de se lancer dans une approche plus traditionnelle, plus "songwriter", il n'a cessé d'être atteint par ce que j'appelle le "syndrome Lightbulb Sun". Avec Stupid Dream, il faisait un premier jet, aboutissant à un album bancal, contenant quelques-unes des plus mauvaises chansons de sa carrière, parmi lesquelles Stranger By The Minute dont le refrain rendrait diabétique un bloc d'iode. Ca sort bientôt en DVD-A et je me ferai une joie de vous en reparler. Ensuite arriva la transformation (de l'essai) avec le fameux Lightbulb Sun, un album qu'il est très bon; ca sort aussi en DVD-A bientôt et Baker fait déjà travailler ses neurones (NDBaker : Zzz...) pour trouver les mots prompts à vous faire acheter ce bonheur musical SUR LE CHAMP !!! |
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Enfin
en 2002 nous en arrivâmes à l'objet de ces lignes (In Absentia,
c'est écrit en haut). Entre temps Wilson a produit Opeth, a écouté
des tonnes de groupes de metal, et kla couleur musicale de l'album s'en
ressent, plutôt en bien vu l'efficacité des riffs. Problème,
rajouter quelques grosses guitares bien grasses, ce n'est pas suffisant
pour faire oublier que la structure des compositions ressemble tant à
celle de Lightbulb que l'on peut carrément tracer des traits pour
regrouper les chansons. On essaye ? Blackest Eyes >>> Lightbulb
Sun (la chanson). Lips of Ashes >>> How is your Life Today ?.
The Sound of Muzzak >>> Shesmovedon. Gravity Eyelids >>>
Hatesong. Heartattack in a Layby >>> la première motié
de Russia On Ice. Strip the soul >>> la seconde moitié.
Collapse the Light >>> Feel So Low (on accordera les circonstances
atténuantes à cette dernière tant les albums de Porcupine
ont tendance à se terminer tous pareils). Plus gênant encore
est le format quelque peu figé que Wilson donne à ses chansons
pop. Faire une reprise sur fond acoustique du refrain après le
break central d'un morceau, c'est sympa une fois ou deux. Trois fois sur
les quatres premiers titres d'In Absentia, ça sent la panne.
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Attention, loin de moi ici l'envie de faire du flaming, il s'agit avant tout d'essayer de remettre les choses à leurs places. In Absentia contient plein d'excellentes chansons, à commencer par celles listées au-dessus (peut-on rester de marbre devant une chanson comme Blackest Eyes ?) ; s'y ajoutent en plus d'autres morceaux, dont Trains, peut-être le meilleur titre de l'album. Simplement, ce P-Tree millésime 2002 a beau posséder saveur et personnalité, avec trois ans de recul, face au reste de la discographie du groupe en général et face aux deux albums qui l'entoure chronologiquement (Lightbulb Sun et Deadwing) en particulier, il n'en reste pas moins... anecdotique. |
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2002 |
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01.
Blackest eyes |
Steven
WIlson - Chant,
claviers, guitare
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Colin Edwin - Basse |
Richard
Barbieri - Claviers
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Gavin Harrisson - Batterie, percussions |
Aviv
Geffen - Choeurs
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John "Bêêêêêê" Wesley - Backing gémissements et guitare |
Dave
Gregory - Arrangements de cordes
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