Porcupine Tree
- Stupid dream
![]() Excellent son DTS (quand ça marche), bons bonus (quand ça marche), excellent clip |
Note globale |
![]() Bug très gênant sur la piste DVD-V, et album alternant haut et très bas |
Editeur
: Snapper / Transmission
|
![]() |
Durée
totale : 1 h 26
|
|
Image |
![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Des écrans fixes classiques avec des images "conceptuelles" bien plus agréables que celles de Deadwing. Le clip de Piano Lessons reste un grand moment d'inventivité visuelle. |
![]() ![]() ![]() ![]() |
![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Si on fait abstraction du bug sur Evenless full, on bénéficie d'un excellent mixage multicanal signé Wilson lui-même, ne souffrant absolument pas de carences techniques compte tenu des bandes originales au son moins "pro" que Deadwing ou In Absentia. | |
![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
L'album le plus faible de Porcupine Tree, et de loin, dont la moitié ou presque est à jeter sans hésitation. Reste une première partie de haute volée, mais ce n'est pas assez. | |
![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
De très bonnes bonus-tracks (meilleures que certaines pistes de l'album, en particulier Ambulance Chasing qui aurait dû être à la place de Tinto Brass), un super clip et d'autres petites choses sympas, bon point. |
J'ai beau chercher, je n'arrive pas à trouver un seul groupe autre que Porcupine Tree qui me pose autant de difficultés quand il s'agit d'écrire une chronique. A chaque fois, je me retrouve à passer une bonne demi-heure devant mon écran (ou ma feuille), atteint de la célèbre angoisse de la page blanche. Rien à voir avec un quelconque désamour pour le groupe, puisque je l'adore ; pas grand-chose à voir non plus avec un trop plein d'affection, ce genre de choses ne m'ayant jamais gêné pour Buck-Tick, entre autres. Quoique quand j'y repense, cette deuxième hypothèse n'est peut-être pas si éloignée de la réalité. Le fait est que Porcupine Tree, malgré son immense talent, sa discographie presque impeccable (le "presque" étant justement Stupid Dream, on en reparlera...) et toute la passion qu'il éveille en moi, possède l'étrange et désagréable capacité de récolter de temps en temps quelques tares on ne peut plus énervantes. Sans aller jusqu'à entrer dans un débat (ou plutôt une séance de flaming) concernant les remasters inopportunément réenregistrés en moins bien, entre les bugs des maisons de disques, le melon de son créateur (Steven Wilson), la "Marillionisation" de ses fans (métapakompristaimepapasketuressanpalémossion) qui me sort par les trous de nez au point que j'ai préféré arrêter de discuter avec eux avant de me faire dégoûter du groupe, et les quelques échecs artistiques style le copier-coller de Lightbulb Sun dans le sympathique mais surfait (et intouchable sous peine de mort...) In Absentia, le groupe nous, ou du moins ME donne régulièrement une forte envie de me taper la tête contre les murs. |
![]() |
![]() |
Prenez l'affaire Deadwing, par exemple : un album excellent, probablement leur meilleur avec Signify et Lightbulb, bénéficiant dès sa sortie (c'est ce qu'on croyait à l'époque) d'une version 5.1 ultra-prometteuse. Il y avait de quoi se damner à un mois de la sortie du disque. A l'arrivée, un imbroglio commercialo-marketing à rendre migraineuse Lucy Jordache, que Baker a décrit dans sa chronique. Prenez maintenant ce disque - Stupid Dream - et rappelez-vous bien que ce remaster était attendu comme le messie par la horde des fans Américains arrivés avec In Absentia, Stupid Dream étant totalement introuvable outre-Atlantique et épuisé en Europe (NDBaker : Il n'était pas rare de le voir partir sur eBay à des 80/90 euros !). Après une attente monstrueusement longue (l'album est sorti en 1999, In Absentia en 2002) et une disponibilité dépassant allègrement les plus larges limites du foutage de gueule (ne peut être acheté QUE en ligne, quasiment QUE chez Burning Shed), les petits gars de Snapper ont réussi l'exploit de vendre un produit défectueux. Dans les bonus, la piste DTS (vidéo) de Evenless version longue, LE morceau de braoure de Stupid Dream, plante irrémédiablement à 11 m 30. Et là, encore une fois, nous pouvons ressortir le cri du fan floué par un tel manque de tact : "mais bordel de Dieu, ça leur viendrait pas à l'idée de TESTER leurs produits avant de les vendre ?". J'ajoute que plus de 3 mois après sa sortie, aucune procédure d'échange n'a encore été mise en place. Bravo les mecs, ça valait la peine de monter Burning Shed, une boite artisanale et proche du public, pour se conduire comme EMI. |
Il est vrai que je m'attarde longtemps sur pas grand-chose, tant le contenu de cette édition rattrape largement le coup. CD + DVD-A, bonus-tracks mixées en multicanal elles aussi, clip génial de Piano Lessons (malgré un edit au cutter de la chanson), nouvelle pochette (incompréhensible pour qui ne connaît pas l'originale, mais passons), très bonne image sur les rares parties imagées (c'est un DVD-A avant tout, ne l'oublions pas), son excellentissime en 5.1 (moins en stéréo, laquelle accuse un peu son âge et ses conditions d'enregistrement), donnant une vigueur nouvelle aux bonnes compositions, notamment A Smart Kid qui confirme son statut de dauphin d'Evenless sur le podium, spatialisé comme il faut quand il faut. Les heureux possesseurs de lecteurs dédiés DVD-A Haute Résolution auront aussi le plaisir, outre celui d'une qualité sonore encore accrue, de ne pas avoir de plantage sur la version longue d'Evenless... Eux. Simplement, c'est une question de principe : des gens sont payés pour faire un boulot (certainement mieux que nous pour faire ce site, vu que nous sommes bénévoles), et l'on n'a pas à faire les frais d'erreurs aussi grossières, surtout vu le prix, la faible disponibilité et les conditions d'un éventuel échange. D'autant, et c'est là que ça va faire le plus mal, que Stupid Dream est tout sauf un chef-d'oeuvre. Cela fait d'ailleurs partie de ces choses qui m'énervent chez Porcup'. Leurs deux albums breakthrough (Stupid Dream pour l'Europe et In Absentia pour les USA) font partie de leurs moins bonnes productions, et à cause de ce status d'album breakthrough, il n'est pas bien vu d'en dire du mal. Ayant déjà pas mal descendu In Absentia, cette chronique va donc me fâcher définitivement avec la majeure partie des fans de PTree. |
![]() |
![]() |
Pourquoi Stupid Dream est-il un mauvais millésime ? Certainement pas à cause de son approche musicale. Celle-ci, beaucoup plus orientée "songwriter" que les productions du groupe jusque là, a suscité à l'époque pas mal d'incompréhension, et attiré à l'album de nombreuses critiques. En ce qui me concerne, aucun problème de ce côté, la "song approach" ne me dérange absolument pas, mon credo étant qu'un groupe peut faire absolument ce qu'il veut tant qu'il le fait bien. Dans le cas présent, la deuxième partie de cette phrase pose problème, pour la simple et bonne raison que la moitié de l'album est ratée. Si Stupid Dream était un vinyl (et il existe sur ce support, en un superbe pressage au vinyl marbré d'ailleurs, et avec Evenless sans coupure, lui), ce 33 tours serait du gerne "une face usée jusqu'à la corde, une face neuve". Première partie (face A), on démarre sur les chapeaux de roues avec Evenless, hymne parmi les hymnes dans la discographie du groupe, morceau de bravoure, premier flirt avec le metal (eh oui), et morceau de rêve sur son final pour jouer de la batterie invisible (1...2...3...SCHPAAAAAAAAAA !). On enchaîne avec Piano Lessons, un bon petit single, puis Pure Narcotic à laquelle on attribue à tort des influences Radioheadiennes (croyez-vous qu'une chanson ayant pour texte "You keep me waiting / You keep me aching / You keep me listening to The Bends" puisse être un hommage à Radiohead ?), Slave Called Shiver, morceau fréquent en live, et enfin Don't Hate Me, jolie ballade prog' ressemblant à du Mr Children (NDBaker : Et autre référence à Radiohead). Fin de la première partie, bonne impression. Ca ne durera pas. |
Seconde partie (face B), début du désastre, avec 3 chansons allant s'enfonçant crescendo dans la médiocrité, avec en fond de gouffre Stranger by the Minute (ou Spongier by the Minute, titre plus réaliste) et son refrain abominable, 100% pur glucose non coupé, formellement interdit aux diabétiques. Très certainement la plus insupportable chanson signée par Wilson, et je compte les expérimentations instrumentales de Yellow Hedgerow Dreamscape dans le tas ! (NDBaker : Pour ma part, le Razzie Award est à égalité avec le début de Mellotron s'crashe). Après ce cauchemar en 3 actes, intervient A Smart Kid, ilôt de plaisir avant de replonger avec Tinto Brass, instrumental inutile (Baker, silence !) puis Stop Swimming, le morceau doux classique des fins d'albums Porcupiens, à ceci près que lui, ulra-mollasson et auto-complaisant, tourne à vide, incapable de puiser dans son arrangement de cordes insipide la personnalité qui lui manque tant. Fin de la seconde partie, consternation. Sept ans après, il est intéressant de noter que passée la première partie de la tournée suivant la sortie de l'album, aucun des trois morceaux de la trilogie maléfique n'a été jouée en live. CQFD ? Sans doute (NDEvilBaker : En même temps si on compte tous les morceaux que Wilson refuse de jouer depuis trois ans, on n'est pas sortis de l'auberge...). Dès la seconde partie de la tournée, de nouveaux morceaux faisaient leur apparition dans la setlist ; toujours orientés "song approach" pour deux d'entre eux, pavé progressif pour le troisième, ils trouvèrent quelques mois après le chemin de nos chaînes Hi-Fi au coeur d'un nouvel album, dantesque cette fois, lui aussi prévu en DVD-A : Lightbulb Sun. Vivement.
|
![]() |
1999 |
![]() |
01.
Even less |