![]() L'intégrale d'un excellent album, gros son (stéréo), belle mise en scène |
Note globale |
![]() Le DVD ne rend pas totalement justice à la mise en scène, où est l'autre moitié de concert ? |
Editeur
: BMG
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Durée
totale : 1 h 13
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Image
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Rien |
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Un flou artistique à efficacité variable. Les noirs seront ténébreux à souhait ; les rouges et bleus se transformeront vite en cauchemar éveillé. |
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Pas de 5.1 cette fois (shame...), mais une piste PCM qui en jette (la grosse caisse fera trembler le sol). |
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"13 Kai wa Gekkô live". C'est bien, très bien même, mais c'est tout et c'est un peu dommage. |
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Collector uniquement. |
Mine de rien, Buck-Tick réalise une sorte de rêve de fan. Depuis l'avènement du DVD, pas une tournée n'a eu lieu sans que le DVD "commémoratif" ne paraisse quelques mois plus tard. Les râleurs diront que c'est un bon moyen de faire entrer de jolies espèces sonnantes et trébuchantes dans le portefeuille - certainement pas dégarni - des membres du groupe. Soit. Avouez quand même que dans le cas d'un groupe comme B-T, dont les albums se suivent et ne se ressemblent que par leur grande qualité, et dont les setlists réservent à chaque tournée de multiples surprises, on n'a vraiment pas envie de faire la gueule. Imaginez si Porcupine Tree faisait la même chose (avec une vraie setlist) ? Ne serait-ce pas génial ? Si. En fait, le seul vrai problème de ces nombreuses sorties, c'est que je me charge de toutes les chroniques et que j'avoue commencer à manquer d'idées... |
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Le
DVD ici présent, 13th Floor with Diana est, comme son nom ne l'indique
qu'aux Japonisants, le live de la tournée de 13 Kai wa Gekkô,
dernier album en date de la bande à Imaï. Avec cet album,
B-T s'est lancé dans l'exercice périlleux du concept album,
non pas style "histoire" comme peuvent l'être The Wall
ou Tommy, mais style "thématique" comme Dark Side of
the Moon. Il ne s'agit donc pas vraiment de raconter quelque chose, mais
d'explorer un territoire musical et visuel, orienté "gothique"
dans le sens large du terme, que l'on peut réduire de la façon
suivante : 13 Kai wa Gekkô propose aux auditeurs de vivre l'ambiance
musicale que pourrait avoir eu - si le rock avait existé alors
- une foire, de celles où se cotoyaient cracheurs de feu, marionettistes,
danseurs, acrobates, clowns et "freaks", monstres entre la femme
à barbe et Elephant Man.
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De ce concept pas spécialement évident, Buck Tick a réussi à tirer l'un de ses meilleurs albums, réussissant à lui donner malgré une "couleur" sonore récurrente une véritable richesse, et une variété certaine d'une chanson à l'autre. De la pesante Kôrin à l'entraînante Alive, de la folle Goblin à la technoïde Mamu ~ The Nightmare, de l'étonnante Seraphim au single 24 carats Romance, tout l'album (y compris la pochette même pas trop moche) respire l'unité entre le concept choisi et l'inspiration, musicale comme visuelle. |
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Après
une telle réussite, il va sans dire que le versant scénique
était très attendu, ne serait-ce que par moi (on n'est jamais
aussi bien servi...). Sur le papier, c'était géant : superbe
scène avec carrelage en damier au sol, escalier et trône
à la Castlevania en fond, divan (pour Imaï), lustre sorti
tout droit du Fantôme de l'Opéra (la chute en moins), rideau
rouge méga-classieux et intervenants extérieurs, un clown
(Français) et une ballerine, en un mot (ou plus) : les moyens sont
là.
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Sur écran hélas, le résultat n'est pas aussi bon que prévu. La faute en premier lieu à un parti pris artistique contestable. La tournée étant la mise en visuel d'un album concept, Buck Tick a décidé de ne conserver que les morceaux du dernier album, en zappant tous les autres titres joués. Un choix somme toute assez stupide, déjà on aurait apprécié de découvrir des morceaux plus anciens dans cet écrin scénique si particulier, et ensuite, sachant le soin du groupe pour ses setlists, qui sait quels autres morceaux ont été joués ? L'édition collector (hors de prix, on ne l'a donc pas achetée) nous donne un aperçu : Aku no Hana qui aurait été parfaitement à sa place, ou autre exemple, Angelic Conversation, titre de 1989, jouée lors de la tournée et indisponible en live. Rageant. |
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Second
bug, l'image. Hayashi a voulu réutiliser le floutage qu'il avait
testé sur Devil & Freud, sans doute dans un but esthétique.
Le résultat n'était pas mal sur ce dernier, mais sur le
DVD d'aujourd'hui, c'est un peu plus mitigé. Clairement quand c'est
réussi, c'est vraiment réussi, et contribue à accentuer
le côté "crade Transylvanien" de la mise en scène.
Par contre, quand c'est laid, c'est TRES laid. Les rouges et bleus bavent
plus qu'un Baker sur une nana aux cheveux longs et ondulés
(NDBaker : Je ne vois pas du tout de quelle voisine d'un ami commun tu
veux parler...) , et alors accrochez-vous pour y voir quelque
chose. Fort heureusement, les morceaux touchés par ces "dommages
collatéraux" sont assez rares, et généralement
placés en début de concert. Dommage, quand même.
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Autre petit problème, les petites transitions instrumentales, conservées en live, faisaient l'objet en concert de petites saynettes entre le clown et la ballerine. Sur le DVD, au lieu de garder telles quelles les performances des deux acteurs, Hayashi les a refaites en studio avant de les inclure au milieu des prises live. Sans que l'image soit au même format, ce qui est doublement débile (je vous laisse deviner le pourquoi du "doublement"). |
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Ce qui s'annonçait comme une fête s'avère au final relativement imparfait, entâché par une série de maladresses regrettables. Néanmoins, l'excellente rendition live de 13 Kai wa Gekkô comporte tout de même les suffrages, grâce à une mise en scène réussie et des musiciens en pleine forme (Imaï n'a pas joué aussi proprement depuis... pfouuu... plus que ça). Reste à chacun de décider s'il préfère apprécier ce qui est ou regretter ce qui aurait pu être.
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29 & 30 juin 2005 - NHK Hall (Tôkyô) |
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01.
Enter clown |
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Atsushi
Sakurai - Chant
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Hisashi Imai - Guitare, chant |
Hidehiko
Hoshino - Guitare, choeurs, claviers
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Yutaka Higuchi - Basse |
Toll
Yagami - Batterie
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Kazutoshi Yokoyama - Claviers, samples (hors-scène) |