![]() Acteurs doués et chaleureux, jolies chansons, excellente mise en scène, c'est réussi et on ne s'y attendait pas |
Note globale |
![]() Débuts difficiles, histoire un peu trop décousue |
Editeur
: TF1 Vidéo
|
![]() |
Durée
totale : 2 h 50
|
|
|
Image
|
|
![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Un très joli film, mettant parfaitement en valeur la mise en scène sans fioritures inutiles (sauf sur un plan). Exactement ce qu'il faut. |
![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Ample et chaleureuse en stéréo comme en 5.1, cette dernière offrant en plus régulièrement des effets surround appréciables. On notera des baisses de volume fréquentes sur la stéréo par contre. |
![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Morceaux très variés, bien "catchy", tous originaux (dans le sens "nouveaux"), pour un spectacle dont on n'attendait rien... |
![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Le documentaire est un peu mensonger mais intéressant, et permet d'en savoir plus, tout comme les fiches des acteurs. Clips sans intérêt par contre. |
Un simple coup d'oeil sur le casting et le staff de ce spectacle, et le tour était joué. Sur scène, une pseudo-star djeunz qui a bâti sa carrière sur une reprise, un réfugié des Poetic Lovers, une victime de la Star Ac', un bellâtre ultra-cabotin au physique de catcheur (sosie de feu Owen Hart pour les amateurs), quelques semi-inconnu(e)s, et un petit gros pour les quotas ; en coulisses, Plamondon et son melon gros comme le nouvel Airbus, et Musumarra, compositeur tout droit exhumé des honnies années 80, auteur des premières chansons de Jeanne Mas, Elsa ou Stéphanie. L'ensemble s'étant réuni pour nous interpréter une version modernisée "yo wesh banlieue" de Cendrillon. Autant dire que les dés étaient jetés avant même la première : Cindy était littéralement fait pour s'attirer les foudres aussi bien critiques que populaires, dans une curée à laquelle, inutile de le cacher, nous avons participé, notamment lors de la chronique du Petit Prince. Soyons honnêtes jusqu'au bout : celà fait maintenant bien 3 ans que nous cherchions ce DVD à un prix le plus bas possible, dans le but totalement avoué de nous payer une bonne tranche de rigolade sur une cible facile. |
![]() |
![]() |
Si
maintenant je vous dis que Cindy est, avec le Petit Prince sus-cité,
sans doute la meilleure comédie musicale post Notre-Dame de Paris,
vous ne me croirez sûrement pas. Je vous comprends, j'ai moi-même
beaucoup de mal à y croire. Et pourtant... Avait-on oublié
que Plamondon, quand il se casse un peu la tête, est capable d'écrire
des textes et des histoires (notamment celle de Starmania, 30 ans dans
les dents et plus actuelle que jamais) dignes d'éloges ? Ou même
(puisque je suis parti pour faire du pogo à pieds joints dans le
plat, autant continuer) que les vieux tubes de Jeanne Mas et Steph' de
Monac' écrits par Musumarra débordaient de mélodies
imparables dans tous les sens ? Inutile de nier, je sais bien que ce matin
encore vous chantiez En Rouge et Noir sous la douche, j'ai mes sources
!
|
Evidemment, tout n'est pas parfait, il ne faut pas non plus exagérer. La relecture banlieue, bien que très accessoire, n'évite pas quelques clichés. Toujours côté clichés, le personnage du couturier fan de la couleur rose avec voix de fausset en prime se pose là. L'histoire a tendance à s'éparpiller dans tous les sens, parfois au dépends de la compréhension des évènements, certaines séquences sont d'un kitsch ahurissant (quoique totalement assumé, voire volontaire), Plamondon n'a pas hésité à recycler certaines scènes de Starmania ("Les adieux d'un top-model" ou la présentation de Ricky, complètement pompée sur "La chanson de Ziggy" et "Un enfant de la pollution", l'interprète identique n'arrangeant pas les choses), et enfin, ce qui contribue en partie à expliquer le flinguage médiatique, les dix premières minutes du spectacle sont d'une nullité gênante, avec un Murray Head pas rôdé et les textes de la belle-mère et des demi-soeurs, "gros mots inclus" pour bien qu'on comprenne que bouh, elles sont méééééchaaaaaantes ! |
![]() |
![]() |
Il
n'empêche, passées ces dix regrettables minutes où
l'on est encore persuadé de se retrouver devant la daube annoncée
(et attendue), on s'en prend plein la figure, avec côté musique
un enchaînement de 4 chansons aux ambiances radicalement différentes
(ballade, zouk, "event" et variété "à
voix"), conclu par un superbe ensemble vocal rassemblant les interprètes
des chansons du "medley" ; et côté visuel, une
mise en scène originale et réussie signée Lewis Furey
(déjà metteur en scène de Starmania 94), basée
sur un pilier central de 10 mètres de haut sur lequel tournent
comme les pages d'un livre les éléments de décor
des différents tableaux. Et d'un coup la magie opère, l'on
se surprend d'abord à passer un bon moment, puis à carrément
s'intéresser, pour finalement se rendre compte que le 1er acte
se finit et qu'on ne l'a pas vu passer. C'est à ce moment-là
que vous appelez votre rédak-chef et que vous lui dites : "Baker
? On s'est fait avoir... Cindy, c'est bien !".
|
Ben oui, Cindy, c'est bien. La mise en scène est belle, la relecture moderne de l'histoire finalement assez sympathique, les acteurs sont, en général, bons, avec une Patsy Gallant excellente ("comme d'habitude" diront ceux qui l'ont déjà appréciée dans Starmania 94), un Murray Head "diesel" qui en impose une fois lancé, un Franck Sherbourne impeccable et totalement dans son personnage (à vrai dire c'est sur lui que j'avais le plus de doute, connaissant ses tendances "tireur de couverture"), une Lâam tout à fait respectable (elle chante bien et joue juste, et inversement), enfin surtout une Judith Bérard incroyable sur une chanson au titre pourtant pas engageant ("Salaud"). Seuls les demi-soeurs de Cindy et le gars sorti des Poetic Lovers font un peu tâche, les premières n'étant pas aidées par leurs rôles et le second n'ayant pas compris que le vibrato soul parfait, c'est joli mais ça ne s'adapte pas forcément à toutes les chansons. Ca s'appelle "interpréter". Pourtant le gars chante bien, malgré tout, et fait comme ses collègues bonne figure en étant d'une parfaite justesse tout au long du spectacle. Jamais entendu aussi peu de pains dans une comédie musicale, ça change des Dix Commandements (je ne peux plus être méchant sur Cindy, faut bien que je me défoule sur autre chose). |
![]() |
![]() |
Nous voici donc bien ennuyés : c'est vrai quoi, si on peut même plus compter sur un Cendrillon version banlieue pour se payer un bon gros nanar bien baveux, où va le monde ? Pourquoi pas un live d'Emile et Images sympa tant qu'on y est ? Ca existe ?... Pfffft... Bon, ben voilà, aussi inattendu que celà puisse être (y compris pour nous), 4 ans après sa sortie, Cindy se paie la plus inattendue des réhabilitations... Et c'est MA faute ! AAAAAAAAHHHHHHH !
|
2002 - Palais des Congrès (Paris) |
![]() |
01.
Ouverture 34.
Cindy loves Ricky |
![]() |
Lâam
- Cindy
|
Frank Sherbourne - Ricky |
Murray
Head - Ronan
|
Patsy Gallant - La Palma |
Carine
- Pétula
|
Assia - Tamara |
Jay
- Malcom
|
Judith Bérard - Judy |
Kristel
Adams - Candela
|
Patrice Blouin - Jack |
Jean
Leduc - Ronan
|
Romano Musumarra - Claviers, direction d'orchestre |
Musiciens
en vrac (attention, y'a du très beau monde) : Serge 'Dupond' Perathoner,
Jannick 'Dupont' Top, Fabien Colella, Marc Chantereau, Claude Engel, Denis
Lable, Claude Salmieri, Mathieu Rabatté, Bruno Ribera, Eric Giausserand,
Alex Perdigon, Per-Arne Glorvigen, Loïc Taillebrest, Christophe Guiot,
Denis Benarrosch, Farhat Bouallagui, Laurent Vernerey, Manu Katché,
Valerio Calisse, Giacomo Vittulo, Nicolas Neidhardt
|
|
Danseurs
: Eléanor Hahn, Yourik Golovine, Carl Portal, Sophie Carlin, Fabio
Aragao, Laetitia Mevegue, Yuki Nakamura, Maud Liardon, Esteban Olives,
Franck Banarek, Francesco d'Astece, Jane Tsai, Antoine Jully, Gwenaëlle
Bonnardel
|