![]() Super idée, Leiji Matsumoto, film très sympa et audacieux |
Note globale |
![]() Quelques problèmes de cohérence image/musique, dur à supporter si on n'aime pas Daft Punk... et peut-on faire plus chiant que One More Time ? |
Editeur
: EMI / Virgin
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Durée
totale : 1 h 23
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Image
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A part l'absence de 16/9e qui me paraît insuffisante pour retirer ne serait-ce qu'un point, c'est parfait, tout simplement. |
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Excellente qualité quelle que soit la piste choisie, et une belle spatialisation pour les bruitages du film. La musique par contre est au mieux en 3.0. |
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Tout l'album Discovery en... on va dire Wide Stereo, plutôt pas mal. |
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Beaucoup de choses très diverses (fiches des personnages, biographie, karaoké sans effet Cher) mais rien de bien intéressant. |
Quelque soit le milieu, artistique ou non, l'originalité est et restera sans doute toujours une "denrée" rare, une exception (pour confirmer la règle ?), une presqu'anomalie qu'il convient de protéger, d'encourager et de promouvoir, même lorsqu'elle provient d'une personne, d'une entreprise ou, en l'occurence, d'un groupe que l'on ne peut pas encadrer, surtout en cette période où la moindre connerie nous est présentée comme le dernier cadeau Divin descendu du Ciel en triple digipack collector pour révolutionner nos pauvres vies de consommateurs compulsifs. |
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Avec
une telle introduction, vous vous douterez bien que cet Interstella 5555
répond à la simili définition présentée
ci-dessus. Cette idée de se mettre en partenariat avec un réalisateur
japonais ayant bercé mon (et notre) enfance pour créer un
véritable moyen métrage allant de pair avec un album ne
se contente pas d'être inédite, elle est en plus géniale...
et originale. Mais pourquoi, grands dieux POURQUOI fallait-il que ce soit
Daft Punk qui l'ait eue ?
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J'ai beau chercher à les accuser d'opportunisme, de vouloir une fois de plus vendre leur house technostalgique à leur clientèle, pardon, leur public de bobos trentenaires en s'associant avec l'une des figures emblématiques de l'animation japonaise de la "génération Albator" (et pour cause), afin de surfer encore un peu plus sur la mode rétro-île-aux-enfants, rien n'y fait : non seulement l'idée est scandaleusement excellente, mais en plus elle a été presque parfaitement mise en oeuvre. |
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"Parfaitement"
parce que le film en lui-même est des plus réussis. Dôté
d'une part d'une histoire simple mais efficace, amusante, prenante, bien
exploitée, parfois émouvante, qui plus est totalement japonaise
dans sa façon de révéler des trucs totalement inattendus
(voire rocambolesques) avec une réussite indéniable (les
lecteurs de manga sauront certainement de quoi je parle), l'ensemble est
impeccablement mis en scène sans temps mort ; Interstella utilise
d'autre part à merveille une idée géniale (encore
une) : c'est un film muet. Un vrai.
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A part quelques bruitages pour l'ambiance, pas une seule parole, et pourtant regardez-le, rien qu'avec le jeu d'acteur de ces personnages dessinés et animés, et la mise en scène ultra-efficace, on comprend absolument tout sans la moindre zone d'ombre. Difficile de savoir si cet état de fait est le fruit deproblèmes posés par la bande-son (on y reviendra) ou d'un choix artistique délibéré, mais le résultat est là : c'est un film muet, sorti en 2004, et ça fonctionne. Il n'y a plus qu'à s'incliner. |
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"Presque"
parce que malgré l'excellence de l'idée, l'originalité
de la mise en oeuvre et la qualité technique (voir dernier paragraphe),
quelques problèmes de cohérence musicale se posent, qui
n'ont rien à voir avec mon désamour pour la musique du combo
frenchy. Que l'on aime Daft Punk ou pas, on ne pourra s'empêcher
de régulièrement tiquer devant des passages où la
musique paraît totalement hors-sujet par rapport aux images.
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Je ne sais pas quelle idée vous vous faites sur la bande-son d'une séquence où les héros d'une histoire enterrent leur sauveur sous un arbre dans de magnifiques paysages champêtres, mais dans la mienne il n'est en aucun cas question d'un alignage de samples funk sautillants. Ce n'est qu'un exemple, mais ce n'est pas le seul. Autrement dit, à part sur l'ouverture (un concert), certains passages d'action et la séquence "révélation" accompagnée d'un joli morceau à l'orgue Farfisa, de nombreux moments sont pas mal gâchés par un support musical pour le moins inapproprié, fait on ne peut plus regrettable pour un tel concept. |
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Regrettable, mais néanmoins bien insuffisant pour nuire à l'intérêt profond de ce DVD, d'autant que niveau technique on a droit à du haut de gamme. Outre une réalisation (dessin et animation) irréprochable, Interstella offre un transfert DVD de haute qualité, avec une image parfaite (seule l'absence de 16/9 se fait regretter) et un son au diapason, disponible en trois pistes, impeccablement spatialisé en ce qui concerne les bruitages du film (vaisseaux spatiaux, pluie etc). On pourra cependant déplorer que le groupe et les ingé-sons n'aient pas profité de l'occasion pour offrir une version 5.1 à l'album "Discovery", ça s'appelle une occasion ratée. Mais au vu du reste, c'est bien la seule. Ceci est bel et bien une véritable oeuvre originale, et à ce titre elle mérite tout notre respect et notre soutien. Et meeeeeeerde... |
2004 - Japon / France |
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01.
One more time |