Belle remontée par rapport au live précédent, les nouvelles chansons passent bien en live, le public est bon

Note globale


Le son trop lisse, le montage, le costume de Martin Gore !!!

Editeur : Mute
Durée totale : 3 h 10

 - - (PCM)

Image        PAL

CD live 8 titres (34 min)
Documentaire sur la tournée (20 min 16/9 st fr uk)
Annonce de la tournée (3 min 16/9 st fr uk)
EPK de Playing the Angel (11 min 16/9 st fr uk)
Rétroprojections de Behind the wheel, The sinner in me, Walking in my shoes, World in my eyes et Never let me down again (27 min 16/9 DTS)
Crédits (2 min, 16/9 DTS)

Comment ruiner une définition sublime avec un montage foireux en une leçon, merci le réalisateur.
Fin et très précis dans la restitution des petits détails, le mixage perd des points quand il s'agit de mettre le paquet sur une certaine vigueur "rock", car bien trop policé. Par contre, pour la première fois sur un DVD de Depeche Mode, quand Gahan fait chanter le public, on l'entend !
Des tubes, des tubes, des tubes, certains trop entendus, heureusement que les petits nouveaux ne font pas trop mauvaise figure. Exciter est renié à un titre près. C'est déjà trop.
Une bonus-track inattendue (Question of Lust), le doc sur l'album ressemble à la suite des docs présents dans les remasters, le recul en moins. Le making-of est l'occasion pour Blue Leach de s'expliquer sur la réal : manque de pot pour lui, l'idée était bonne pour les projections en live. Pas pour le FILM du live.

Histoire d'un retour en grâce. Durant les 4 dernières années, on ne donnait pas cher de la peau de Depeche Mode. Un dernier album franchement pas bon (on aura l'occasion d'en reparler à la sortie du remaster), un concert au diapason dans la médiocrité (on en a déjà parlé), puis un Gore qui déprime, un Gahan qui se lance - avec succès commercial - en solo et affirme ne pas vouloir rejoindre le groupe tant que son auteur ne le laissera pas composer à son tour, tout sentait le split imminent. Et puis finalement les choses se sont arrangées, Gahan a eu le droit de composer, et le groupe de retour a su avec Playing the Angel proposer un album à la hauteur, avant de repartir en tournée.
Le constat final (dès le 2ème paragraphe, ça c'est de la chro) de ce DVD se rapproche énormément de celui fait à la sortie du dernier album. En fait, Touring the Angel est à One Night in Paris ce que Playing the Angel était à Comatosoporif… pardon, Exciter, à savoir si l'on est optimiste "c'est pas encore ça mais y'a du sacrément mieux", ou si l'on est pessimiste "y'a du mieux mais c'est pas encore ça". Aujourd'hui, jour d'écriture de cette chronique, nous sommes le 3 Octobre 2006 soit le lendemain de la sortie de la deuxième fournée de remasters de DM ; hier soir j'écoutais Songs of Faith & Devotion en 5.1, et maintenant la seule mention des mots "Depeche Mode" suffit à me faire afficher un grand sourire. Par conséquent, pour une fois, je décide de choisir la version optimiste.
Ce que l'on retient de One Night in Paris, c'est une mollesse confondante, une setlist chiante et des musiciens franchement aux fraises. Pour notre plus grand soulagement, Touring the Angel fait preuve d'un peu plus de personnalité. Déjà il est évident dès les premières minutes de concert que Gore, Gahan et Cie sont très nettement plus à l'aise, plus heureux sur scène que lors de la précédente tournée. Le plaisir de jouer, relativement absent du concert de Paris (à part pour Gahan, lui il est content quelle que soit la situation), est ici évident, avec un Gahan qui vient régulièrement s'amuser avec le batteur ou avec Fletcher, et n'hésite carrément pas à jouer les vrais choristes (en fond de scène et tout) sur Macrovision. La setlist se veut carrément plus punchy, nous propose quelques petites surprises (Policy of Truth, Question of Time, I Just Can't Get Enough, et même Question of Lust en bonus), malgré une certaine tendance à la redite. A croire que DM se "U2ise", parce que franchement, Walking in my Shoes, I Feel You, Enjoy the Silence et Personal Jesus commencent à devenir quelque peu redondantes à la longue.
Autre amélioration très appréciable, notre ami le batteur (celui qui nous jouait Black Celebration au pneu crevé) a fait des progrès, en fait un peu moins là où il ne faut pas, et respecte plus l'esprit des morceaux (excellente gestion de la "double caisse claire" de Policy of Truth). Par contre il sonne toujours aussi désespérément plat à côté d'Alan Wilder, la faute étant cependant plus à chercher du côté du mixage. Comme One Night, Touring souffre du genre de mix style "ne réveillez pas vos voisins", bien trop policé, où les dynamiques ont une forte tendance à s'effacer, même en DTS, si bien que l'ensemble paraît encore manquer désespérément d'énergie. Rien d'impardonnable, mais réussir à rendre poussif un morceau comme Never let me down again, faut le faire…

Impardonnable par contre est le travail de Blue Leach. Retenez bien ce nom, c'est celui du (soi-disant) réalisateur de ce live. Une catastrophe. On a droit à tout ce qu'il y a de pire dans un DVD musical : faux arrêts sur image, filtre moche, multi-vignettes, grain assez gros pour être picoré (pas étonnant vu le costume de Martin Gore), cadrage tremblants ou à côté de la plaque, et enfin, le truc que je déteste le plus au monde, les passages en noir et blanc. Déjà, à tous les coups je me demande si ma péritel n'est pas mal branchée, et ensuite, j'aimerais bien savoir à quoi ça sert que des éclairagistes se cassent le cul à faire de belles lumières (et il y en a beaucoup lors de ce concert), si le premier Pullicino venu autoproclamé "réalisateur" vient foutre tout en l'air en collant du noir et blanc ! Bordel de dieu que ça m'énerve ! Le pire dans cette histoire étant que 1- d'un point de vue purement technique l'image est sublime, avec un piqué et une définition haut de gamme que même quand le rouge bave on voit que c'est la faute des fumigènes, 2- si l'on excepte le torse de Gahan et Martin Gore qui pulvaporatomise les plus extrêmes limites du mauvais goût en arrivant sur scène grimé en POULET (Baker ne s'en remet pas, moi non plus), la mise en scène (décor, projections) surclasse encore une fois allègrement One Night in Paris. Il ne reste plus maintenant qu'à attendre que DM se remette vraiment en marche, afin de pouvoir atteindre de nouveau les hauteurs des années 90. Avec Alan Wilder, ce serait bien.


03-10-2006

PS : je signale la présence en bonus de la version collector d'un CD audio reprenant les titres du dernier album en live. Rapidement qualifié "d'inutile" par notre rédac-chef préféré, j'estime pour ma part qu'à 4 titres près, on a l'équivalent d'un "Songs of Faith & Devotion Live" pour Playing the Angel, à ceci près qu'il est offert au lieu d'être vendu à part pour plus de 15 euros. Appréciable, donc. (NDBaker : Tu sais c'qu'y t'dit l'cassis ? ^^)

2006 - The Fila Forum (Milan, Italie)


01. A pain that I'm used to
02. John the revelator
03. A question of time
04. Policy of truth
05. Precious
06. Walking in my shoes
07. Suffer well
08. Macro
09. Home
10. I want it all
11. The sinner in me
12. I feel you
13. Behind the wheel
14. World in my eyes
15. Personal Jesus
16. Enjoy the silence
17. Shake the disease
18. Just can't get enough
19. Everything counts
20. Never let me down again
21. Goodnight lovers
22. A question of lust - Bonus
23. Damaged people - Bonus


Dave Gahan - Chant   
   Martin Gore - Guitare, claviers, chant
Andrew Fletcher, Peter Gordeno - Claviers, choeurs   
   Christian Eigner - Batterie