![]() Grosse ambiance, bonne mise en scène, des progrès techniques indéniables |
Note globale
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![]() Certains se demanderont ce qu'il reste de Dir En Grey... |
Editeur
: Sony
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Durée
totale : 2 h 58
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Image
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Le mixage vidéo des deux soirées n'est pas toujours très heureux, mais ça reste le plus regardable des live du groupe. Dommage pour le 16/9e par contre.. |
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Pas vraiment haut de gamme, mais tellement mieux que sur le DVD précédent que ça pousse à l'indulgence... |
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Un 5 qui se veut neutre tant l'appréciation peut varier selon les personnes... |
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Excellente idée que d'avoir mis en bonus les rappels complets des deux concerts enregistrés. A côté, quelques séquences de coulisses (montage scène, test balance) courtes mais sympathiques. |
L a dernière fois que nous avions parlé de Dir En Grey sur ces pages, lors de la chronique du très oubliable Five Ugly Kingdom, je regrettais que ce groupe, véritable espoir du métal prog (et pas seulement au Japon) se fourvoie dans une Rebeulz Attitude pour plaire à des fans peu regardants sur la qualité de la musique. Las, on le sait désormais, mes suppliques pour les inciter à ré-aérer leurs compositions n'ont pas été entendues : loin de redresser le tir, les Dir ont au contraire forcé le trait, rameutant un nouveau public toujours plus avide de Rebeulz Attitude; qui les a d'autant plus incité à en rajouter, et ainsi de suite, le tout dans un magnifique cercle vicieux. |
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Et
qu'importe que Vulgar n'ait déjà eu que ses refrains pour
le sauver; qu'importe que le dernier album en date, Withering to Death,
ait confirmé le naufrage corps et bien du groupe dans les abîmes
du néant musical, et que la combinaison d'une nouvelle surcouche
de violence gratuite et du manque d'inspiration ait fait de cet album
un monument d'autoparodie si complètement ridicule que Baker et
moi-même, chacun dans un train, à plus de 100 bornes l'un
de l'autre et sans nous consulter, avons dû tous deux réprimer
un fou rire à l'écoute du refrain du premier titre; qu'importe
que les fans des débuts commencent à quitter le navire de
dépit; qu'importe enfin que le groupe ait réussi en l'espace
de seulement 5 ans à tomber artistiquement aussi bas que Queensrÿche
en 10; qu'importe donc, puisque ça marche.
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Tout celà pour dire que malgré les quelques années, les deux albums (Withering to Death n'était pas sorti lors de la tournée de ce DVD mais on en avait déjà un aperçu avec The Final et Saku) et le succès international grandissant du groupe, la différence de degré d'appréciation de ce DVD selon les affinités musicales des fans de Dir reste la même que pour les précédents : si vous êtes fan du Dir en Grey punk hardcore, si vous aimez que Die et Kaoru ne fassent pas un seul solo contenant plus de trois notes, si vous appréciez le jeu tout en désunion de Shin'ya, et si vous considérez que, par contrat, Kyô se doit de s'arracher les cordes vocales au strict minimum une fois par chanson, alors vous serez aux anges. Si par contre vous aimez le Dir En Grey de Macabre et Kisô, celui qui savait être agressif quand il le fallait et sans en rajouter dans la violence gratuite, celui qui se permettait des changements d'ambiances radicaux dans ses albums, celui qui se lançait régulièrement dans de multiples recherches sonores pour rendre encore plus marquants ses morceaux, en un mot celui qui faisait de la musique, alors cette fois vous aurez de quoi hurler encore plus que Kyô... Et surtout, pour la santé de vos oreilles, n'oubliez pas la touche "Skip" sur Child Prey et Saku. |
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Maintenant
que ceci est dit, et malgré tous mes regrets concernant l'orientation
artistique du groupe, il me faut bien admettre qu'à certains égards
ce nouveau DVD live fait montre de progrès véritables sur
certains plans. Le premier, et le plus marquant, concerne le son : contrairement
à son prédécesseur, Vulgarism évite l'écueil
du son tellement puissant qu'il en devient inaudible. Pour décrire
le son de Five Ugly Kingdom, seule une onomatopée me paraît
appropriée : brôôôôôôôôôôôo.....
Ici, rien de tel malgré, voire grâce à, l'abscence
de DTS. Les instruments sortent tous clairement, on entend ce que les
musiciens jouent, ça change, même si ce qui est joué
en l'occurence ne présente pas des masses d'intérêt.
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La mise en image des show de Dir continue à progresser depuis l'épileptique film de la tournée Macabre. Moins de mouvements de caméra, une meilleure mise en scène, et un bon transfert DVD même si le 16/9ème manque à l'appel. Par contre le concert a été filmé sur deux soirs, et loin de le cacher le réalisateur au contraire le met bien en exergue, en mélangeant par exemple dans un même effet des plans de Kyô pris sur les deux soirées, sachant que ledit Kyô est un soir brun, l'autre soir blond. Question franchise, c'est imparable. Esthétiquement par contre, celà relève de critères que je n'apprécie pas particulièrement. |
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Du
côté des musiciens, Die et Toshiya sont toujours impeccables,
on ne note plus de monstrueux pains de la part de Kaoru sur ses solos
(en même temps, il n'y a PLUS de solos, alors fatalement...), et
même Shin'ya, que le mixage délesté de la monstrueuse
réverb' présente sur 5 Ugly Kingdom rend nettement plus
supportable, semble avoir fait quelques progrès puisque, bien qu'il
soit encore loin d'être un foudre de guerre (et encore moins un
bon batteur), il s'avère désormais capable de jouer Jessica
sans perdre le rythme. Quant à Kyô, ben... oui, Grôar
aussi.
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Et maintenant, pour terminer cette chronique étrange, entre amertume de fan déçu et constat clinique d'un DeuVeuDeu de plutôt bonne qualité technique, un simple constat : pour une partie grandissante de son (futur ex) public, sauf relevage de tête de dernière minute Dir En Grey est aujourd'hui officiellement déclaré artistiquement mort. En conséquence, selon la même distinction opérée au début de cette page et en prenant en compte l'aspect purement technique, il convient de noter ce disque de trois façons différentes. Si vous êtes fan du Dir En Grey de Gauze à Kisô (Missa ne compte pas vraiment), tapez 2; si vous ne prenez en compte que la technique, tapez 6; si vous êtes fan de Six Ugly à Withering to Death, mettez 8. Dans un élan de gentillesse, on va laisser cette dernière dans le camembert en haut de page... Mais on n'en pense pas moins. |
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24 & 25 avril 2004 - Zepp (Tokyo, Japon) |
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01.
G.D.S. |
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Kyô
- Chant (un peu) et cris (beaucoup)
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Die, Kaoru - Guitare |
Toshiya
- Basse
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Shin'ya - Batterie (du moins il paraît) |
Yoshihisa
Furuta - Claviers (hors-scène)
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