![]() Belle mise en scène, des moments forts, Ahmed Mouici |
Note globale |
![]() Niveau musical TREEEES bas, effets vidéos moches inside, l'égo de Daniel Levi |
Editeur
: Atletico Records / Universal
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Durée
totale : 2 h 30
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Image
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La mise en scène frise la perfection, et rivalise aisément avec celle de Romeo et Juliette dans la catégorie "gros spectacle avec pleins de figurants". La technique pure n'est pas en reste. Quel dommage que Chouraqui n'ait rien trouvé de mieux que d'ajouter des effets vidéo foireux au film... |
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Très propre, un peu trop même, quelle que soit la configuration on sent un certain manque de pêche dans le rendu des instruments. Le 5.1 se montre assez avare en spatialisation, mais quand il se décide à en faire il est parfait. |
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Trop, beaucoup trop redondant dans les styles, tempos et orchestrations, et un nombre affligeant de chansons bas de gamme. Restent quelques trop rares coups de génie pour ne pas s'endormir. |
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Le making-of aurait gagné à durer 50 minutes de plus et à avoir un fil conducteur, en l'état c'est au mieux un backstage. Le "casting" n'a aucun intérêt. Par contre, l'intégralité du spectacle est sous-titré en 3 langues, bravo à l'éditeur ! |
Sommes-nous tous des victimes collatérales de Notre-Dame de Paris ? La question mérite d'être posée. Combien de fois, pendant les quelques années ayant suivi le méga succès de Cocciante/Plamondon, nous sommes-nous écrié "encore une comédie musicale !!" suite à l'annonce d'un énième projet plus ou moins bancal surfant sur une mode opportuniste (pléonasme ?). Dire que pendant près de 20 ans il n'y en a quasiment pas eu une seule, et qu'en l'espace de 5 ans on a frisé l'overdose... Doit-on se réjouir qu'une bonne partie d'entre elles se soient vautrées ? Non, pas vraiment. Doit-on par contre regretter que la plupart de celles ayant connu le succès soient parmi les moins bonnes ? Assurément. Et pendant que Cindy se débattait avec une réputation -fausse- de spectacle raté, ou que le Petit Prince passait inaperçu, les DJ de toutes les stations de radio de variété française nous infligeaient sans scrupule le dernier méfait de la bande à Obispo. |
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Depuis
la sortie du célèbrissime péplum de Cecil B. DeMille,
que j'avoue en toute humilité ne jamais avoir vu, l'histoire des
10 Commandements a, dans l'imaginaire collectif, perdu une partie de sa
signification purement religieuse pour devenir un symbole, une image universelle
de la résistance face à l'oppresseur et de la conquête
de la liberté, ainsi qu'une certaine réflexion sur le poids
des origines (surfait, avis perso) ou encore celui des conflits d'intérêts
fatals pouvant surgir entre deux personnes proches. Dans Le Spectacle
Musical Les Dix Commandements, nous apprenons grâce à Messieurs
Lionel Florence et Patrice Guirao que cette fantastique histoire se résume
à deux mots : l'envie d'aimer. Oubliez le combat de deux peuples,
il n'est question ici que de multiples déclinaisons de "je
t'aime, moi non plus" étirées sur deux heures. Pour
les deux auteurs des textes du spectacle, au-delà encore de ce
contresens particulièrement ridicule, on n'hésite pas à
virer à l'exercice de style : réussir à inclure un
dérivé du mot "amour" dans le plus de chansons
possible.
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Une femme abandonne son enfant, une autre l'adopte, c'est de l'amour. Jusque là, tout va bien. Si un esclave hébreu se lamente sur sa condition, c'est selon Florence parce que "l'Amour est inaccessible". Moi je croyais naïvement que c'était une histoire de travaux forcés, de coup de fouets, d'humiliation et d'absence de toute perspective d'avenir, mais bon, je ne suis sans doute pas assez romanesque. Les 10 plaies d'Egypte, je persiste à penser que l'amour n'a rien à voir là dedans, ou alors on sombre dans le SM le plus trash de l'histoire Mais en arriver à résumer toute l'histoire en écrivant "pour que l'amour qu'on aura partagé nous donne l'envie d'aimer", j'en reste coi. Changement de paragraphe. |
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Mes
amis, quoi de mieux pour accompagner des textes gluants que de la musique
dégoulinante ? Pas d'inquiétude, Pascal est là pour
nous offrir ce qu'il fait de mieux : de zolies petites compositions avec
piano style ballades d'X-Japan accompagnées de violons bien sirupeux
comme on les aime tant en France. De l'originalité à tous
les niveaux, en somme ! Vu comme cela, on se dit que la totalité
du contenu musical du spectacle est à jeter par la fenêtre.
Et bien non. Car Obispo est aussi capable, de temps en temps, de quelques
coups de génies, offrant à ce spectacle de véritables
moments forts, tels que "Laisse mon peuple s'en aller", le diptyque
"Chacun son rêve / Chacun son glaive", la très
surprenante "Celui qui va" aux programmations drum'n' bass inattendues,
ou la superbe "Mon Frère", toutes apportant une intensité
peu soupçonnable à l'écoute du début du spectacle,
proprement calamiteux.
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Heureusement, Obispo et Florence ne sont pas les seuls impliqués dans ce spectacle. Il y a quelque chose de pourri dans le spectacle des Dix Commandements, et Elie Chouraqui vient faire le ménage ! Tranchant radicalement avec le contenu musical, sa mise en scène se veut nerveuse, rythmée, et surtout riche. Beaucoup de figurants pour animer le plateau, de superbes décors modulables embellis par des projections et des lumières de grande qualité, sans oublier des idées sacrément bien pensées, comme ce mur en verre représentant à la fois la Mer Rouge et l'espace infranchissable séparant désormais les frères Ramses et Moïse. Le final n'arrive cependant pas à éviter complètement le passage réactionnaire traditionnel de l'histoire originale, avec ses coups de tonnerre censés avertir les hébreux de l'interdiction d'avoir des relations sexuelles non cadrées. Et oui, un truc agréable que l'on fait spontanément pour le plaisir, fatalement la religion n'aime pas ça, les gens heureux n'ayant jamais fait de bons croyants |
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Pour
son propre malheur, Chouraqui a hélas aussi décidé
d'occuper le poste de réalisateur pour ce DVD. Et ce qui aurait
dû rassurer compte tenu de la carrière cinématographique
du gars se transforme en grosse désillusion. Qu'est ce que c'est
que ces effets vidéo complètement foireux incrustés
à l'écran ? Le Pharaon est le fils du dieu soleil, ok, était-ce
une raison pour entourer l'acteur jouant Seti d'un halo de lumière
moche ? Pourquoi mon écran clignote t-il de façon extrêmement
désagréable pendant que me sont récités les
10 commandements (seul bon texte du spectacle, soit dit en passant, la
paraphrase du texte original étant très réussie)
? Pourquoi un metteur en scène professionnel sabote-t-il
son propre travail de la sorte reste un mystère complet.
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La version vidéo des Dix Commandements présente toutefois un intérêt indéniable pour ceux n'ayant eu accès qu'à la version audio : il est possible de reconnaître les chanteuses, chose absolument impensable en version CD puisqu'elles chantent toutes pareil. Ceci étant dit, et malgré des tendances au concours de hurlement, il faut toutefois souligner la très bonne prestation générale des chanteurs du spectacle : bon jeu d'acteur, peu de fausses notes, et dans le deuxième rôle principal, Ramses, Ahmed Mouici a la classe, mais ça on le savait depuis Pow Wow. Puis à côté de tout celà, dans le rôle de Moïse, il y a Daniel Levi, dans une caricature de lui-même. Fan de sa voix, obnubilé par sa prestation, il semble jouir du nombre de notes qu'il arrive à ajouter à la moindre de ses interventions, en rajoute encore et encore jusqu'à ce que, ivre de lui-même, il finisse par se vautrer en plein sur le single où, tel l'un des futurs descendants du personnage qu'il interprète, il réussit le miracle de multiplier les pains. |
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![]() Eh non Daniel, c'est pas le doigt qu'il faut lever, c'est la note ! |
Quid au final de ce Spectacle des 10 Commandements ? Et bien pas grand chose, il faut l'avouer. Quelques coups de génies et une (très) bonne mise en scène ne peuvent sauver l'aspect musical du marasme, or aux dernières nouvelles, une comédie musicale sans musique, ça ne sers pas à grand chose, sauf à n'écouter que les titres réussis et passer complètement à côté de l'histoire. Inutile ? Pas mal, oui
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1er mars 2000 - La Halle Tony Garnier (Lyon... pour une fois que ce n'est pas Paris !) |
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01.
Les prières du monde 15.
Celui qui va |
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Daniel
Levi - Moïse
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Ahmed Mouici - Ramsès |
Jocelyn
Durvel - Seti
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Nourith - Sephora |
Perdro
Alves - Aaron
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Ginie Line - Nefertari |
Anne
Warin - Yokebed
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Pablo Villafranca - Josué |
Lisbeth
Guldbaek - Bithia
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Yaël - Myriam |
Et
les musiciens ? Pas trouvés...
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