![]() Une vedette proche de son public, de la bonne humeur, des chansons éclatantes malgré tout |
Note globale |
![]() Le play-back en 1990, les sons de synthé et les musiques faciles, le concert de 1996 très bôf |
Editeur
: TF1 Vidéo
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Durée
totale : 6 h 30
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Image
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Vraiment excellent pour un transfert de VHS, sans compter une bonne mise en scène et des progrès techniques visibles sur les quatre disques, beau boulot. |
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Pas de piste PCM (bouh !), un concert en méga play-back, et des sons de synthé épouvantables, mais malgré tout un bon rendu, une bonne chanteuse et des chansons qu'on ne peut s'empêcher de reprendre. |
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Des tubes par pelletées, faciles certes, mais des tubes quand même, une audace certaine dans le renouvellement des titres joués. Dommage que celà ne paie pas sur le concert de 96, clairement moins bon que les autres. |
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Des coulisses pas bien passionnantes, à part le coup de la scène suspendue et les zicos qui ont le vertige ; globalement on aurait pu faire bien mieux, notamment un commentaire audio de Dorothée qui nous aurait permis de réentendre sa voix en l'an 200x. |
Comment flinguer la crédibilité de DvDreamScape en une chronique ? Pari relevé ! Baker se casse la tête à écrire des fictions (enfin... pour l'Eurovision, façon de parler), des chroniques dont VOUS êtes le héros (Zeu Quiches of the Nuit), et moi, incapable de suivre, je viens foutre en l'air toute la ligne éditoriale avec un coffret Live de Dorothée, auquel j'ai le mauvais goût de filer une bonne note. Un coup à se faire virer à coups de pompes, ça. C'est vrai que nous n'en sommes pas à notre première chronique honteuse, ou moyennement assumée (qui a dit Live 8 Paris ?), mais là, on atteint un nouveau record... |
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Eh
bien tant pis, il faudra s'y faire, d'autant qu'en l'occurence, ce coffret
n'a pas été acheté (et chroniqué) par un trentenaire
nostalgique sur le retour, imptatient de retrouver ses jeunes années
où il s'amusait à regarder les aventures du Club Dorothée
avec un dromadaire. Moi, dans cette émission, j'aimais les dessins
animés japonais, et c'est tout (quoique "Pas de pitié
pour les croissants" le dimanche matin n'était pas dépourvu
d'intérêt). Alors pourquoi cette chronique ? Parce que le
DVD n'était pas cher, parce que l'idée me paraissait amusante,
et parce que je suis sûr que plein de gens s'y intéressent
de près ou de loin ; par conséquent, une chronique sur un
site sérieux et complet (en toute modestie bien sûr) s'imposait.
Enfin, je l'avoue, j'avais envie de le voir...
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Presque 10 ans ont passé depuis la fin du Club Dorothée, que son animatrice a quasiment disparu de la circulation, presque 10 ans depuis la prise de pouvoir des programmes télé jeunesse estampillés "100 % bien pensant bon goût" à la française avec des séries comme "Petit Ours Brun" (jouets en bois pour le môme, mère au foyer en tablier, père en costard cravate même à la maison qui va à la pêche le dimanche, quelle modernité dans la représentation des rapports sociaux), et il est désormais plus que temps de faire un bilan rapide de l'émission, tout en tordant le cou à quelques idées reçues. |
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Premièrement,
contrairement à ce que laissaient croire certaines rumeurs, si,
Dorothée aimait les mômes. Je ne pense pas qu'une personne
ne les aimant pas aurait pu assurer une somme de travail aussi colossale
pour une durée d'antenne hebdomadaire à faire dresser les
cheveux sur la tête de Martine Aubry. Voilà pour les anti.
Deuxièmement, le Club Do n'a pas été retiré
de l'antenne de TF1 à cause du CSA ou de Ségolène
Royal (ils en ont fait, des conneries, mais pas celle-là), il l'a
été pour manque d'audience, manque certainement pas dû
à la diffusion de séries japonaises, mais au contraire à
l'arrêt de leur diffusion. Si Dorothée, ou plutôt ses
producteurs, n'avaient pas tout misé sur des sitcom au succès
feu-de-paille (les fameuses séries AB Productions) au lieu de suivre
les séries nippones à succès, il y a fort à
parier que son Club serait encore à l'antenne de nos jours. Voilà
pour les über-fans. Néanmoins, pour être totalement
exhaustif, il faut savoir que la suscitée Ségolène
Royal est bel et bien celle qui a fait du lobbying pour la suppression
des dessins animés japonais à la télévision,
en duo avec Catherine Tasca. Censure, j'écris ton nom. Et de la
main "gauche" paraît-il...
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Enfin à l'adresse de tous ceux qui croient encore que les anime japonais ou les jeux vidéos vont transformer les chtits n'enfants z'innocents en tueurs, et continuent à multiplier les études pseudo-scientifiques bourrées de présupposés visant à conforter leurs idées réac, inutile de nous casser les pieds plus longtemps ! Pas besoin d'études sur la jeune génération, pas besoin de projection dans l'avenir, il suffit de regarder la "Génération Albator" (ou "Club Do" par extension) : nous avons tous grandi avec les manga et les jeux vidéos, et nous autres 25-35 ans sommes tout à fait normaux (enfin, autant que faire se peut). Autrement dit, à la question "les japoniaiseries rendent-elles les jeunes violents ?", le temps a apporté tout seul la réponse définitive, et elle est NÉGATIVE. Merci d'en prendre note. |
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Les
choses étant claires, retournons à nos moutards, il serait
temps (5 paragraphes hors-sujet, ça fait beaucoup), nous avons
donc ici un beau (si si) coffret avec 4 concerts donnés en 1990,
92, 94 et 96, par Dorothée accompagnée des célèbres
Musclés (à propos desquels j'avoue non sans honte m'être
souvenu de tous les noms...). Première surprise, l'image, admirablement
bien conservée, surtout pour des repiquages de VHS. A savoir, par
ailleurs, que certains passages ont été coupés, notamment
une chanson de Bernard Minet. Un peu idiot, pas comme s'il manquait de
la place sur les disques. Autre bonne nouvelle pour l'image, déjà
franchement bonne pour le concert de 90, elle s'améliore de concert
en concert, de même que la mise en scène qui, bien que pas
d'un niveau Farmeresque (encore que, la scène entière suspendue
au plafond...) en jette souvent pas mal, et exploite à merveille
l'aspect larger-than-life de la salle pour se permettre de beaux effets,
en particulier l'intro du concert de 94.
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Niveau son, ça se gâte. Pas de mixage 5.1, ça encore je peux le comprendre, mais de la stéréo en Dolby Digital alors qu'il n'y a qu'un concert sans bonus par disque, ça frise la radinerie. En plus, le premier concert (90) est en méga play-back. Et attention, hein, pas le petit play-back qu'il faut scruter l'écran pour le voir, non, un vrai bien voyant dès les premières secondes, notamment sur le pauvre Bernard Minet tellement à la ramasse dès la PREMIÈRE NOTE qu'il fait de la peine jusqu'au réalisateur, lequel décide rapidement de ne plus le filmer... Celà dit, je pense que le magasin La Baguetterie appréciera le retour sur investissement avec la pub gratuite dont il bénéficie 16 ans après tout au long du concert. Les autres live présents ont très nettement moins recours au play-back, voire plus du tout dès 94, et là on peut finalement remarquer que oui, les Musclés ne sont pas mauvais (après tout, Framboisier a produit Matmatah), sans compter les deux improbables gratteux qui se la pètent limite metal sur le concert de 94. |
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Il
y en a une par contre qui n'est pas du tout en play-back (sauf quand elle
fait semblant de jouer de la guitare... bouge la main gauche Dodo, ça
passera mieux !), c'est Dorothée. A fond sur scène, presque
toujours juste, pas du tout débordée par les évènemens,
pour une fille dont ce n'est pas du tout le métier à la
base, elle s'en sort admirablement bien, ce qui fera grincer quelques
dents. Tiens d'ailleurs, puisqu'on en est à grincer des dents,
abordons le sujet qui fait mal : on a beau dire, on s'éclate bien
en regardant ce DVD, tout ça parce que fan ou pas, on connaît
TOUTES les chansons, ou presque. De là à dire qu'elles sont
bonnes, il y a un fossé que je n'essaierai pas de franchir, mais
malgré tout, on s'éclate sur les refrains imparables de
2394, Maman, Docteur et autres Ouh la Menteuse, on aime le happy end de
Nicolas et Marjolaine dans sa suite (Marjolaine et Nicolas... sans Cécilia),
on apprécie l'idée de Mr Bill, moi j'ai encore failli chialer
sur le minuscule extrait de Rox & Rouky, et Tremblement de Terre est
un vrai tube, avec gros son, gros refrain, mélodie imparable
et tout et tout. J'ajoute que sur ces 4 live il n'y a que peu de répétitions,
Dorothée ayant rapidement recours à des medleys pour évacuer
les titres trop entendus et faire de la place aux nouveaux. Le fond de
ma pensée ? Et bien une chanteuse pour enfants a su faire preuve
de plus d'audace dans la conception de ses setlists que certains groupes
de rock pro que je ne citerai pas (des histoires de Porc-Epics, de Uhu
II, de fleuves de la Comté ou de Grand-Mères à Moustache).
La honte.
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Alors bien sûr, on pourra dire que ça reste de la soupe facile, que le spectacle manque un peu d'authenticité, que Gérard Salesses a composé tous ses morceaux avec les cinq mêmes sons de synthé General Midi, et que l'ensemble sonne comme un produit ciblé "jeune public". Ben oui, sauf que c'est l'exact but de la manoeuvre au départ. A 25 euros, pour un coffret qui remplit exactement ses prétentions, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
PS : Et puis, de toutes façons, comment dire vraiment du mal d'une nana qui a diffusé Saint Seiya et chanté un hommage à Bill Haley, franchement ? |
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1990, 1992, 1994, 1996 - Palais Omnisport de Paris-Bercy (Paris) |
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01.
Tremblement de terre 23.
Les neiges de l'Himalaya 44.
2394 64.
Yeah yeah |
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Dorothée
- Chant
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Eric, Manu Vergead, Pierre Pinto, Marc Delemester - Guitare |
Claude
Framboisier, Gérard Salesses
- Claviers
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Bernard Minet - Batterie, choeurs |
Richard
Lornac - Claviers
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"Papy" René Morizur - Saxophone, claviers |
Rémy
Sarrazin - Basse
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