Une vedette proche de son public, de la bonne humeur, des chansons éclatantes malgré tout

Note globale


Le play-back en 1990, les sons de synthé et les musiques faciles, le concert de 1996 très bôf

Editeur : TF1 Vidéo
Durée totale : 6 h 30

Image        PAL

Deux bandes annonce de 90 et 92 (1 min)
Backstages (4 min)
Dorothée en Chine (4 min)
Galerie de photos (4 min)
Fonds d'écran pour PC et portable

Vraiment excellent pour un transfert de VHS, sans compter une bonne mise en scène et des progrès techniques visibles sur les quatre disques, beau boulot.
Pas de piste PCM (bouh !), un concert en méga play-back, et des sons de synthé épouvantables, mais malgré tout un bon rendu, une bonne chanteuse et des chansons qu'on ne peut s'empêcher de reprendre.
Des tubes par pelletées, faciles certes, mais des tubes quand même, une audace certaine dans le renouvellement des titres joués. Dommage que celà ne paie pas sur le concert de 96, clairement moins bon que les autres.
Des coulisses pas bien passionnantes, à part le coup de la scène suspendue et les zicos qui ont le vertige ; globalement on aurait pu faire bien mieux, notamment un commentaire audio de Dorothée qui nous aurait permis de réentendre sa voix en l'an 200x.

Comment flinguer la crédibilité de DvDreamScape en une chronique ? Pari relevé ! Baker se casse la tête à écrire des fictions (enfin... pour l'Eurovision, façon de parler), des chroniques dont VOUS êtes le héros (Zeu Quiches of the Nuit), et moi, incapable de suivre, je viens foutre en l'air toute la ligne éditoriale avec un coffret Live de Dorothée, auquel j'ai le mauvais goût de filer une bonne note. Un coup à se faire virer à coups de pompes, ça. C'est vrai que nous n'en sommes pas à notre première chronique honteuse, ou moyennement assumée (qui a dit Live 8 Paris ?), mais là, on atteint un nouveau record...
Eh bien tant pis, il faudra s'y faire, d'autant qu'en l'occurence, ce coffret n'a pas été acheté (et chroniqué) par un trentenaire nostalgique sur le retour, imptatient de retrouver ses jeunes années où il s'amusait à regarder les aventures du Club Dorothée avec un dromadaire. Moi, dans cette émission, j'aimais les dessins animés japonais, et c'est tout (quoique "Pas de pitié pour les croissants" le dimanche matin n'était pas dépourvu d'intérêt). Alors pourquoi cette chronique ? Parce que le DVD n'était pas cher, parce que l'idée me paraissait amusante, et parce que je suis sûr que plein de gens s'y intéressent de près ou de loin ; par conséquent, une chronique sur un site sérieux et complet (en toute modestie bien sûr) s'imposait. Enfin, je l'avoue, j'avais envie de le voir...
Presque 10 ans ont passé depuis la fin du Club Dorothée, que son animatrice a quasiment disparu de la circulation, presque 10 ans depuis la prise de pouvoir des programmes télé jeunesse estampillés "100 % bien pensant bon goût" à la française avec des séries comme "Petit Ours Brun" (jouets en bois pour le môme, mère au foyer en tablier, père en costard cravate même à la maison qui va à la pêche le dimanche, quelle modernité dans la représentation des rapports sociaux), et il est désormais plus que temps de faire un bilan rapide de l'émission, tout en tordant le cou à quelques idées reçues.
Premièrement, contrairement à ce que laissaient croire certaines rumeurs, si, Dorothée aimait les mômes. Je ne pense pas qu'une personne ne les aimant pas aurait pu assurer une somme de travail aussi colossale pour une durée d'antenne hebdomadaire à faire dresser les cheveux sur la tête de Martine Aubry. Voilà pour les anti. Deuxièmement, le Club Do n'a pas été retiré de l'antenne de TF1 à cause du CSA ou de Ségolène Royal (ils en ont fait, des conneries, mais pas celle-là), il l'a été pour manque d'audience, manque certainement pas dû à la diffusion de séries japonaises, mais au contraire à l'arrêt de leur diffusion. Si Dorothée, ou plutôt ses producteurs, n'avaient pas tout misé sur des sitcom au succès feu-de-paille (les fameuses séries AB Productions) au lieu de suivre les séries nippones à succès, il y a fort à parier que son Club serait encore à l'antenne de nos jours. Voilà pour les über-fans. Néanmoins, pour être totalement exhaustif, il faut savoir que la suscitée Ségolène Royal est bel et bien celle qui a fait du lobbying pour la suppression des dessins animés japonais à la télévision, en duo avec Catherine Tasca. Censure, j'écris ton nom. Et de la main "gauche" paraît-il...
Enfin à l'adresse de tous ceux qui croient encore que les anime japonais ou les jeux vidéos vont transformer les chtits n'enfants z'innocents en tueurs, et continuent à multiplier les études pseudo-scientifiques bourrées de présupposés visant à conforter leurs idées réac, inutile de nous casser les pieds plus longtemps ! Pas besoin d'études sur la jeune génération, pas besoin de projection dans l'avenir, il suffit de regarder la "Génération Albator" (ou "Club Do" par extension) : nous avons tous grandi avec les manga et les jeux vidéos, et nous autres 25-35 ans sommes tout à fait normaux (enfin, autant que faire se peut). Autrement dit, à la question "les japoniaiseries rendent-elles les jeunes violents ?", le temps a apporté tout seul la réponse définitive, et elle est NÉGATIVE. Merci d'en prendre note.
Les choses étant claires, retournons à nos moutards, il serait temps (5 paragraphes hors-sujet, ça fait beaucoup), nous avons donc ici un beau (si si) coffret avec 4 concerts donnés en 1990, 92, 94 et 96, par Dorothée accompagnée des célèbres Musclés (à propos desquels j'avoue non sans honte m'être souvenu de tous les noms...). Première surprise, l'image, admirablement bien conservée, surtout pour des repiquages de VHS. A savoir, par ailleurs, que certains passages ont été coupés, notamment une chanson de Bernard Minet. Un peu idiot, pas comme s'il manquait de la place sur les disques. Autre bonne nouvelle pour l'image, déjà franchement bonne pour le concert de 90, elle s'améliore de concert en concert, de même que la mise en scène qui, bien que pas d'un niveau Farmeresque (encore que, la scène entière suspendue au plafond...) en jette souvent pas mal, et exploite à merveille l'aspect larger-than-life de la salle pour se permettre de beaux effets, en particulier l'intro du concert de 94.
Niveau son, ça se gâte. Pas de mixage 5.1, ça encore je peux le comprendre, mais de la stéréo en Dolby Digital alors qu'il n'y a qu'un concert sans bonus par disque, ça frise la radinerie. En plus, le premier concert (90) est en méga play-back. Et attention, hein, pas le petit play-back qu'il faut scruter l'écran pour le voir, non, un vrai bien voyant dès les premières secondes, notamment sur le pauvre Bernard Minet tellement à la ramasse dès la PREMIÈRE NOTE qu'il fait de la peine jusqu'au réalisateur, lequel décide rapidement de ne plus le filmer... Celà dit, je pense que le magasin La Baguetterie appréciera le retour sur investissement avec la pub gratuite dont il bénéficie 16 ans après tout au long du concert. Les autres live présents ont très nettement moins recours au play-back, voire plus du tout dès 94, et là on peut finalement remarquer que oui, les Musclés ne sont pas mauvais (après tout, Framboisier a produit Matmatah), sans compter les deux improbables gratteux qui se la pètent limite metal sur le concert de 94.
Il y en a une par contre qui n'est pas du tout en play-back (sauf quand elle fait semblant de jouer de la guitare... bouge la main gauche Dodo, ça passera mieux !), c'est Dorothée. A fond sur scène, presque toujours juste, pas du tout débordée par les évènemens, pour une fille dont ce n'est pas du tout le métier à la base, elle s'en sort admirablement bien, ce qui fera grincer quelques dents. Tiens d'ailleurs, puisqu'on en est à grincer des dents, abordons le sujet qui fait mal : on a beau dire, on s'éclate bien en regardant ce DVD, tout ça parce que fan ou pas, on connaît TOUTES les chansons, ou presque. De là à dire qu'elles sont bonnes, il y a un fossé que je n'essaierai pas de franchir, mais malgré tout, on s'éclate sur les refrains imparables de 2394, Maman, Docteur et autres Ouh la Menteuse, on aime le happy end de Nicolas et Marjolaine dans sa suite (Marjolaine et Nicolas... sans Cécilia), on apprécie l'idée de Mr Bill, moi j'ai encore failli chialer sur le minuscule extrait de Rox & Rouky, et Tremblement de Terre est un vrai tube, avec gros son, gros refrain, mélodie imparable et tout et tout. J'ajoute que sur ces 4 live il n'y a que peu de répétitions, Dorothée ayant rapidement recours à des medleys pour évacuer les titres trop entendus et faire de la place aux nouveaux. Le fond de ma pensée ? Et bien une chanteuse pour enfants a su faire preuve de plus d'audace dans la conception de ses setlists que certains groupes de rock pro que je ne citerai pas (des histoires de Porc-Epics, de Uhu II, de fleuves de la Comté ou de Grand-Mères à Moustache). La honte.

Alors bien sûr, on pourra dire que ça reste de la soupe facile, que le spectacle manque un peu d'authenticité, que Gérard Salesses a composé tous ses morceaux avec les cinq mêmes sons de synthé General Midi, et que l'ensemble sonne comme un produit ciblé "jeune public". Ben oui, sauf que c'est l'exact but de la manoeuvre au départ. A 25 euros, pour un coffret qui remplit exactement ses prétentions, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?


26-08-2006

PS : Et puis, de toutes façons, comment dire vraiment du mal d'une nana qui a diffusé Saint Seiya et chanté un hommage à Bill Haley, franchement ?

1990, 1992, 1994, 1996 - Palais Omnisport de Paris-Bercy (Paris)


01. Tremblement de terre
02. Attention danger
03. Le plus grand orchestre de l'univers
04. Docteur
05. Tout tout tout le monde
06. Pourquoi ?
07. Ca donne envie de chanter
08. La maison du bonheur
09. Dou, dou, dou
10. Maman
11. La machine avalé
12. De la musique
13. Allô allô Mr l'ordinateur
14. Une lettre par avion
15. Ma nouvelle valise
16. Nicolas et Marjolaine
17. Les petits Ewoks
18. Dorothée rock
19. Détective privé
20. Hou la menteuse
21. Où s'en vont les coeurs brisés ?
22. Tremblement de terre (reprise)

23. Les neiges de l'Himalaya
24. Tremblement de terre
25. Pour jouer du rock and roll
26. Où est le garçon ?
27. Tous les jours de bonheur
28. Allô allô Mr l'Ordinateur
29. Et la pluie
30. Marylou
31. Chagrin d'amour
32. Maman
33. Oh quelle histoire
34. La machine avalé
35. Même les baleines
36. De la musique
37. Nicolas et Marjolaine
38. Le collège des coeurs brisés
39. Attention danger
40. Dorothée rock
41. Monsieur Bill
42. Mon plus beau cadeau
43. Les neiges de l'Himalaya (reprise)

44. 2394
45. Toute ma vie j'ai chanté du rock and roll
46. Tremblement de terre
47. Le collège des coeurs brisés
48. Si mon coeur avait su
49. Medley tubes
50. Chanson pour un garçon
51. Nicolas et Marjolaine
52. Monsieur Bill
53. Les neiges de l'Himalaya
54. La planète bleue
55. Si j'ai menti
56. Même les baleines
57. D'un ange
58. Ho doulou
59. La machine avalé
60. Pas peur des coups
61. Medley rock
62. Marjolaine et Nicolas
63. 2394 (reprise)

64. Yeah yeah
65. Je veux chanter pour vous
66. C'est l'amour
67. L'étranger
68. Le bureau des objets trouvés
69. Medley tubes
70. Tous les jours de bonheur
71. Bonheur City
72. Toutes les chansons du monde
73. Medley personnages
74. Nicolas et Marjolaine
75. La honte de la famille
76. Des millions de copains
77. C'est fini, c'est fini


Dorothée - Chant   
   Eric, Manu Vergead, Pierre Pinto, Marc Delemester - Guitare
Claude Framboisier, Gérard Salesses - Claviers   
   Bernard Minet - Batterie, choeurs
Richard Lornac - Claviers   
   "Papy" René Morizur - Saxophone, claviers
Rémy Sarrazin - Basse