![]() Setlist audacieuse, musiciens géniaux, ambiance et mise en scène de folie |
Note globale |
![]() Trop court bordel !!! |
Editeur
: Virgin
|
![]() |
Durée
totale : 2 h 36
|
|
|
Image
|
|
![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Un transfert DVD parfait pour une technique sans faille, à part quelques légers fourmillements. Rien d'exceptionnel mais rien à redire non plus. |
![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
C'aurait pu être parfait sans le problème de volume sur le medley de chansons tubesques et le fait qu'on entende trop peu la basse. Dommage. |
![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Le manque de morceaux connus pourrait faire fuir les novices. A ceux-ci je dis : n'ayez pas peur, tout est bon chez Eicher, et l'ambiance balaiera vos dernières appréhensions. De plus, les setlists audacieuses sont suffisamment rares pour en dire du mal. |
![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
La version italienne de Cendreillon après minuit avec Max Gazze vaut à elle seule le détour. Ajoutons des bonus tracks, des clips (dont un culte) plus des screenings permettant d'apprécier encore mieux la qualité de la mise en scène, et l'on obtient une section bonus largement plus agréable que la moyenne. |
Parler de Stephan Eicher présente toujours un certain nombre de risques, le principal étant de tomber dans le cliché, maintes et maintes fois ressassé dans les médias, de le nommer "artiste européen", chose qu'en plus il déteste paraît-il, histoire de ne rien arranger. Il faut dire que le bougre ne facilite pas la tâche. Entre ses tendances multiculturelles (suisse allemand qui collabore (NDBaker : sic !) depuis des années avec un écrivain français, et qui chante en français, anglais, allemand et italien) et sa manière d'écrire et (ou) d'enregistrer ses albums dans des endroits improbables, la tentation est grande de gagner un paragraphe en effectuant une bio rapide, facile et faussement érudite du bonhomme. Vous venez d'ailleurs d'en voir un magnifique exemple. |
![]() |
![]() |
Sauf
que, plus qu'un spécimen de foire pour politicien, sociologue ou
chroniqueur en mal de démagogie (ou d'inspiration dans le dernier
cas), Stephan Eicher est avant tout un artiste passionné, passionnant,
d'une sincérité jamais remise en cause. Si son succès
commercial s'est quelque peu tassé depuis l'apogée d'Engelberg
(avec Déjeuner en Paix) et de Carcassonne (Des hauts, des bas...),
tel Tears for Fears durant les années 90 l'intérêt
de ses albums n'a souffert d'aucune baisse de régime, Stephan continuant
ses aventures musicales sans se plaindre et sans se préoccuper
outre-mesure de faire de la promo extensive "histoire de", via
moults singles en triple version (non, je ne vise aucun groupe anglais
avec un batteur mou et un chanteur "sole pleureur". Quoique...).
|
Côté live, Eicher possède une assez belle réputation, l'album de la tournée Carcassonne (No ci badar, guarda e passa) en étant une belle preuve. Déjà à l'époque, Stephan savait s'entourer. Ca n'a pas changé. Si, comme moi, vous ne connaissiez aucun des musiciens qui l'accompagne, soyez assuré qu'une fois ce DVD regardé, vous vous souviendrez d'eux ! La section rythmique assure sans complexes et sans la moindre faute tous les changements de style et d'ambiance; le claviériste, véritable virtuose, passe sans broncher du piano au synthé, du classique à la grosse électro avec autant de brio et, mieux encore, autant de goût (note plus plus tard : donner son adresse à Jordan Rudess); le guitariste lead joue à la Inoran (Luna Sea), autant dire qu'il m'a conquis dès les premières secondes; quant à Mr Eicher lui-même, en plus de nous donner un aperçu de ses talents à la guitare sur une Two People in a Room qui laisse bouche bée, son accent et sa voix éraillée (qui ne faiblit jamais) charment toujours autant. |
![]() |
![]() |
En
si bonne compagnie, rien de plus facile que de donner un concert réussi.
Et il l'est ! Spectacle total, la mise en scène exploite à
merveille l'idée toute simple (mais il fallait y penser) de l'album
de la tournée (Taxi Europa pour ceux qui ne suivent pas) : le (grand)
écran en fond de scène représente un pare-brise de
voiture, rétroviseur compris. Génial ! Et comme si ça
ne suffisait pas, les musiciens s'éclatent, entre "tout rock
dehors" et moments intimistes, entre grosses conneries de musiciens
tuantes de feeling et de virtuosité (Hemmige, my god !!) et petites
conneries de mise en scène dont je vous laisse la surprise sur
Campari Soda; lesdits musiciens nous surprennent même avec des morceaux
mille fois entendus tel Rivière et son break bourrin-électro.
Mieux encore, fort de l'ambiance du tonnerre qui règne dans la
salle, Eicher en profite pour inclure une partie acoustique en solo, qui
réussit l'exploit jamais atteint jusqu'ici de non seulement ne
pas être chiante, mais de scotcher littéralement l'auditeur
devant la scène ou plutôt, en l'occurence, devant son tube
cathodique (widescreen de préférence). Résolument
anti-commercial, l'artiste n'a de plus pas hésité à
aller chercher aussi loin que sa discographie le lui permet, et a inclus
à sa setlist Eisbär, un morceau sorti tout droit d'un album
fait de bric et de broc entre fratrie et potes en 1982 !
|
Gâcher un tel tableau par une technique déficiante eût été un crime. Que tout le monde se rassure, il n'en est rien, au contraire. Le film du concert, très bien réalisé, bénéficie d'une qualité d'image tout ce qu'il y a de plus honorable parfaitement retranscrite par un excellent transfert. Quant à la bande-son, le mixage multicanal réussit l'exploit de concilier spatialisation de haute volée et présence du public. On déplore juste une inexplicable baisse du volume sur le quasi-medley incluant Déjeuner en Paix, Les filles du Limmatquai, Elle vient me voir et Pas d'ami (comme toi). Suffit de pousser un peu le son pour compenser. |
![]() |
![]() |
Un défaut pour finir ? Eh bien comme le Last Night d'Inoran (et les Finger de Cadburry, allez un peu de pub gratuite pour des biscuits même pas bons en fait) : c'est tellement bon que c'est trop court ! Ben oui Stephan, des live comme ça on en voudrait bien 2 heures, pas à peine 1 h 30. |
19 octobre 2003 - Ancienne Belgique (Bruxelles) |
![]() |
01.
On nous a donné |
![]() |
Stefan
Eicher - Chant,
guitare
|
Achim Meier - Claviers, choeurs |
Fabrice
Fourgeaud - Guitare,
choeurs
|
Max Gazze - Basse, chant |
Toby
Dammit - Batterie, choeurs
|