Spectacle grandiose, arrangements énormes, émotion parfois bien présente

Note globale


(NDBaker : 7 pour moi)


Mégalo, peu fidèle au gothisme érotique de la belle, et un peu défilé de Jean-Paul Gaultier sur les bords

Editeur : Universal
Durée totale : 2 h 01

(PCM)


Image        PAL

Rien
Un 4/3 facilement zoomable en 16/9 sans trop de perte. La compression est réussie et les couleurs très chaudes, parfois trop. Ca bave un petit peu, mais pour de la vidéo de 1996 en 1/66 zoomé, c'est excellent.
Note punitive : la piste stéréo est exceptionnelle, riche et d'une puissance "metal" rarement atteinte. Vous allez en prendre plein la gueule ! Hélas, les nappes de synthés et autres percussions auraient mérité un DTS haut de gamme...
Varié, très puissant, festif, le concert est une montagne russe de sentiments fascinant, parfaitement mis en scène (tant qu'on supporte la mégalomanie). Du tube par paquets et une Mylène souriante. Hélas, ce n'est pas dans ce registre qu'elle excelle le plus...
Rin ! Rin di tout ! Pourtant il y avait matière à un making-of vu l'ampleur de la chose..

Faisons comme Michel Drucker (NDBaker : Je vote à droite si je veux, non mais !) et souvenons-nous... Dans un excellent magazine nommé Rockstyle, malheureusement disparu aujourd'hui, Thierry Busson surprenait tout son lectorat par une critique dithyrambique du versant audio de ce Live à Bercy signé Mylène Farmer. Il parait même qu'on lui parle encore régulièrement de ce texte, c'est dire si ca a marqué (d'ailleurs cette intro en est une nouvelle preuve). Avait-il raison ? Ô combien oui ! La musique francophone ne compte malheureusement que trop peu d'artistes complets du calibre de Farmer, une sorte de Madonna française, la mauvaise provoc et l'inconsistance musicale en moins... (accessoirement je n'échangerais pas un Laurent Boutonnat contre 5 Mirwaïs).
Pour sa seconde tournée (après 4 albums, la miss n'était jusqu'alors pas une pro de la scène), le tandem Farmer-Boutonnat optait pour une approche radicalement différente de leur univers noir et blanc habituel. Conséquence du traumatisme de Giorgino, le film maudit (NDBaker : Elle va mourir la mammmma...), ou simple volonté de continuer visuellement le renouvellement musical entrepris par l'album Anamorphosée, Live à Bercy surprend par une mise en scène énorme, millimétrée et impressionnante.
Chorégraphie et danseurs par dizaines, parfois reprises directement des clips (Je t'aime Mélancolie), lumières, écrans géants, musiciens plus que capables (euphémisme) avec, quelques années avant qu'il ne devienne le Monsieur Arrangements Orchestraux officiel de la variété, Yvan Cassar aux claviers, moments de pure folie (le pont instrumental de Sans contrefaçon, monumental) ou d'émotions (Rêver, L'autre) où parfois la voix de la belle ne tient plus (Ainsi soit-je), Live à Bercy est avant tout un spectacle intégral, magnifique, mais surtout très clinquant...

Et c'est bien là que le bât blesse. Qu'un artiste veuille se renouveler, on le comprend tout à fait. Mais voir une chanteuse qui a commencé sa carrière live en ne pipant pas un mot de tout le concert, dans un décor de pierres tombales, se retrouver sourire béat au milieu d'une mise en scène quasi-Hollywoodienne entourée de bulles en plastique et de haricots sauteurs a de quoi choquer. Sans compter la présence sur scène de danseurs passant aujourd'hui pour des caricatures d'icônes gays (NDBaker : Aucune polémique là-dedans, cette imagerie a été confirmée par quelques intéressés). Avec le recul, il y a un truc qui cloche... Comme représentant cliché et réducteur de fantasmes gays, les années 70 avaient eu les Village People, les années 80 Tom Selleck ou Van Damme, les années 90 auront désormais le Live à Bercy de Mylène Farmer.

Le résultat de tout celà n'est certes pas un spectacle raté. Visuellement, c'est la grande classe, et musicalement que dire, sinon qu'une telle succession de chansons à la fois tubesque et musicalement imparable est une denrée plus que rarissime dans nos contrées. Mais, au delà de ces qualités objectives, une tournée plus tard Live à Bercy donne l'impression d'une Mylène Farmer qui visuellement n'est pas vraiment elle-même. A se procurer, mais en version audio. Si vous voulez un DVD de la belle, cliquez une ligne plus bas et découvrez le Mylénium Tour !

1996 - Palais Omnisports de Paris-Bercy (Paris, France)


01. Vertige
02. California
03. Que mon coeur lâche
04. Et tournoie...
05. Je t'aime mélancolie
06. L'autre...
07. Libertine
08. L'instant X
09. Alice
10. Comme j'ai mal
11. Sans contrefaçon
12. Mylène s'en fout
13. Désenchantée
14. Rêver
15. Laisse le vent emporter tout
16. Tomber sept fois...
17. Ainsi soit-je
18. La poupée qui fait non
19. XXL


Mylène Farmer - Chant   
   Yvan Cassar - Claviers
Jeff Dahlgren, Brian Ray - Guitare   
   Jerry Watts Jr - Basse
Abraham Laboriel Jr - Batterie   
   Susie Davis - Claviers, percussions
Carole Rowley, Esther Dobong'Na Essienne - Choeurs   
   Donna DeLory, Valérie Bony - Choeurs et danse
Khaled - Chant