Mise en scène excellente, technique haut de gamme, live best-of idéal pour tous

Note globale


Les danseurs dans le documentaire, Mind Forest en acoustique

Editeur : Nippon Crown
Durée totale : 3 h 54

 - (PCM)

Image        NTSC

Featurette sur Gackt en infirmière (4 min non st)
Documentaire sur Yoshimi Mori, gagnante du concours "Gackt Surprise Party" (86 min non st)

Un peu moins parfaite que Kagen/Jôgen, la faute à une définition pas aussi top que d'habitude. La réalisation par contre est parfaite.
Quasi-identique à celui de Jôgen no Tsuki, à savoir bien "live" mais aussi bourré de petits effets spatialisés pour titiller les oreilles.
Un vrai best of, avec des surprises, des tubes, que du bon. Me demande juste ce que Gackt trouve de si fabuleux à Mirror pour nous la coller à chaque concert.
La featurette, en plus d'être bien marrante, sauve le DVD de la complète mégalomanie. Les aventures de Melle Mori sont à la fois intéressantes et très énervantes.

L'être humain était au bord de l'extinction. La surpopulation, le réchauffement climatique, la guerre nucléaire et son couvercle de poussières dans l'atmosphère avaient décimé l'humanité, ne laissant autour du globe qu'une poignée de survivants las, rachitiques, mizerables et désespérés. A la recherche d'une terre encore en vie, ils marchèrent, longtemps, très longtemps, inlassablement, inexorablement, mais aucun salut ne semblait vouloir appararaître. Quand soudain, au milieu de ce champ de ruines, un homme, un visiteur venant du ciel se dressa, dans un fantastique jaillissement de lumière. D'un geste de la main gauche, il purifia la terre. Des deux mains, il fit disparaître les scories des bombes nucléaires. D'un geste de la main droite, il remit sa mèche de cheveux en place (ben oui, on peut être sauveur du monde ET rester classe). Cet homme, c'était Gackt.
Il se tourna alors vers les êtres affamés qui l'entouraient et leur dit : "j'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour vous. Désormais, la pluie reviendra abreuver ses terres désolées. Le soleil éclairera de nouveau vos jours, la lune vos nuits, et bien que je doive déjà vous quitter, je sais, au fond de mon coeur, que jamais je ne vous oublierais". Sur ces mots, il leva les yeux vers le ciel, et s'envola vers sa terre rouge d'origine, par-delà les étoiles. Depuis ce jour, il est dit que sur le lieu où Gackt est apparu, chaque 6ème jour et 7ème nuit de croissant de lune, deux reliques sacrées, d'étranges anneaux de matière inconnue irisant la lumière, descendent du ciel, en réminiscence du sauveur. Il est dit que ceux élus par les reliques sacrées connaîtront une fortune éternelle.
Ainsi se termine la légende de The Sixth Day and the Seventh Night de Gackt, légende entièrement ridicule et inventée à l'instant, bien sûr. Par contre, si vous veniez en penser que j'en ai un peu rajouté dans le genre "dramatique mégalomane", c'est que vous n'avez pas vu la véritable introduction de ce live. Soyons honnête : on savait que Gackt était mégalo, et pas qu'un peu. Mais à ce point, on n'y croyait pas. Le mini film d'ouverture, avec voix off anglophone racontant l'histoire de Gackt comme euh... grosso modo ce que j'ai fait au-dessus, puis la visite des tombes de Gackt et ses musiciens façon "mes souvenirs du Viet-Nam" atteint à ce titre un degré d'autocongratulation que Michael Jackson et Madonna eux-mêmes ont rarement atteint. On y apprend tout, y compris l'année de la mort de Gackt, prévue en... 2007. On a beau savoir qu'il ne s'agit que d'un film, on peut se demander si le gars n'a pas l'intention de reprendre à son compte la phrase d'ordinaire attribuée à Yoshiki et ne s'ôte la vie afin de "priver le monde de Lui".
Mais trêve de procès d'intention et autres circonvolutions, parlons un peu de ce fameux DVD live The Sixth Day & Seventh Night, fruit d'une tournée Best Of organisée pour commémorer (le mot est adéquat) la sortie de deux best of, l'un compilant de nouveaux mix (intéressants) des singles, intitulé "The Sixth Day", l'autre compilant de très mauvaises versions acoustiques, intitulé (tous en choeur) "The Seventh Night" (bravo, comment avez-vous deviné ?). Une fois n'est pas coutûme, commençons par ce qui ne va pas, c'est à dire peu de choses.
Employés du ministère de la santé, membre de la Ligue contre le Cancer, pourfendeurs du Cow Boy Marlboro, fans éplorés de Gainsbourg, opposants au régime de la Havane et ayants-droits de Jacques Crozemarie, réjouissez vous, dans son infinie miséricorde Gackt vous offre une nouvelle preuve directe des ravages du tabac. Non, ne croyez pas que DDS (ou moi, en l'occurence) entre à son tour dans le jeu de la pensée unique et ne cède au terrorisme intellectuel (voir mangerbouger.com) qu'est en train de devenir la lutte pour la santé publique laquelle, si l'on n'y prête gare, ne tardera pas à passer l'étape suivante et à jeter à la vindicte populaire les mauvais français qui auraient l'incivilité de tomber malade, mais on ne m'enlèvera pas de l'esprit que lorsqu'on est chanteur, à fortiori professionnel, on ne devrait JAMAIS fumer.
L'exemple Bono n'ayant manifestement pas suffi, voici que Gackt décide, avec grosso modo 10 ans de retard, de reprendre le flambeau. Les conséquences ne sont par chance pas aussi catastrophiques que chez le frontman de U2 : Gackt est toujours capable de chanter, et juste. Chez lui, les ravages de la blonde cylindrique se traduisent par une perte de puissance, une voix moins pure qu'auparavant (défaut encore plus audible sur Diabolos), et surtout par la présence lors de ce concert de baisses de ton assez monstrueuses, notamment sur les plus exigeants des titres "anciens" (Oasis, Seki-Ray).
L'autre défaut, c'est la présence au cours du concert d'une section acoustique. Bien que logique vis à vis du concept de la tournée, sur le papier le manque de réussite (et je suis gentil) de l'album n'incitait pas à l'enthousiasme. Le résultat final ne corrige que partiellement ce mauvais pressentiment, les trois titres joués allant de fantastique (Last Song au piano solo) à nullisime (Mind Forest guitare sèche version ultra mou de Granier), en passant par un Kimi ga Matteiru Kara acceptable mais sans aucune commune mesure avec l'arrangement original.
A part ça, et bien c'est du tout bon. Comme tous les DVD de Gackt sortis jusqu'à présent (ou presque), la qualité technique du produit est impressionnante : 16/9ème de grande classe, image superbe (quoique inférieure à Kagen-Jôgen), son dans la grande tradition du méga spatialisé Made in Gackt, mise en scène altenant grandiose, fête et humour, bref rien que de l'habituel, mais le genre d'habituel que l'on aimerait voir se propager chez d'autres artistes. Le principal intérêt de ce live, et ce qui le rend supérieur à ceux sortis jusqu'ici, c'est justement son orientation Best Of : du tube, du tube, rien que du tube, et plus encore avec des morceaux certes sortis en single, mais pas forcément ultra vendeur. Mieux, 6th/7th permet aussi de ressortir du placard quelques vieilleries pas entendues depuis quelques années, dont en tête de liste la célèbre (et vacharde pour qui connaît le double sens de son titre) Mizérable ou encore Saikai Story, chanson "Single Only" jusqu'à la sortie de la compile 6th Day, faisant de lui par là-même le live idéal aussi bien pour les fans que pour les profanes désireux d'entrer dans le monde du bô Gacktô. Avouez que c'est le genre de quadrature du cercle qu'on ne réussit pas souvent.
La section bonus a quant à elle pris une bonne dose de fortifiant par rapport à ce que nous avaient habitué les précédents DVD. Outre une featurette compilant des versions alternatives (sous-titrées en 4 langues) de la "konnerie" incluse en milieu de spectacle (je vous laisse la surprise), le gros morceau, dont la durée avoisine l'heure 1/2 (non sous-titré cette fois), se trouve être consacré à Yoshimi Mori, vainqueur (sans e, merci) du concours "Gackt Surprise Party". La jeune fille (18 ans, enfin 21 maintenant) avait exprimé le souhait de pouvoir danser au cours d'un live parmi les autres peluches de chat (une Trademark de Gackt, voir photos). Filmé dans la plus pure lignée Endemol, ce documentaire donne l'impression persistante d'assister à un mélange entre un cours de Kamel Ouali à la Star Ac' et une répétition de cosplay, et ne manquera pas non plus de faire vociférer tout ceux qui comme moi, détestent la mentalité "prof de sport". On fulmine de ne pas pouvoir entrer dans sa télé et donner le coup de pied au cul qu'ils méritent à ces connards de danseurs qui, pour rester dans le style "Nouvelle Pop Star Ac'" et montrer que "le spectacle, c'est du bizness t'vois, du taff, on est une team t'vois, et toi t'as pas l'esprit "team" t'vois, t'as d'la chance d'être là t'vois", n'hésitent pas à transformer une répétition en une séance de harcèlement moral aussi gerbante que scandaleuse. Heureusement que Gackt en personne intervient à la fin pour mettre un peu (mais pas suffisamment) les formes...

Conclusion ? Ah, y'en faut une ? J'ai tout dit, là ! Euh... Bon, ben, ce DVD est très bien, c'est même le meilleur de Gackt. C'est tout, vous pouvez y aller ! (NDBaker : Et comme le disait le Zodiac : rompez l'errant !).


30-04-2007

NB : comme tous les CD et DVD d'artistes japonais populaires, 6th/7th existe aussi dans une version pirate Hong-Kongaise. Il est fortement déconseillé de choisir cette version, d'une part pour des raisons de droit d'auteurs (il est très facile d'obtenir un exemplaire officiel), d'autre part parce que des exemplaires ont subi des problèmes de pressage faisant planter les disques sur la majorité des lecteurs. Sans compter que sur ce pirate, on n'a pas accès par le menu au documentaire !

4 juillet 2004 - Yokohama Arena (Yokohama, Japon)


01. Utaka no Yume
02. Oasis
03. Secret garden
04. Lu:na
05. Mizérable
06. Seki-Ray
07. Last song
08. Kimi ga Matteiru Kara
09. Mind forest
10. U+K
11. Vanilla
12. Kimi ga Oikaketa Yume
13. Another world
14. Kimi no Tame ni Dekiru koto
15. Sakai ~Story~


Gackt - Chant, piano   
   You - Guitare, violon
Yukihiro "Chachamaru" Fujirama - Guitare   
   Ju-ken - Basse
Ryuichi Nishida - Batterie   
   Jun'ichi "Igao" Igarashi - Claviers (hors-scène)
Mark, Yosh, Siva, Nabe, Ega, Tozawa, Taka, Takashi, Dr Oka, Yutta, Von Risa, Hiromi, Ryusuke, Yoshimi Mori (guest) - Danseurs