Inoran - The last night   


Un concert génial de bout en bout, excellente ambiance, un véritable plaisir à regarder et à écouter

Note globale


Des effets vidéo indésirables, c'est tellement bon que c'est trop court !

Editeur : Warner Music Japan
(Catalogue number WPBL-90002)
Durée totale : 1 h 40

(PCM)

Image        NTSC

Clip de Come closer en 16/9 format respecté (5 min)
Galerie de photos
Soundchecks et mixage (3 min) - taper 8940
Le 16/9 répond à l'appel et c'est tant mieux, l'image est assez granuleuse mais exempte de vrais défauts techniques. 3 morceaux sont cependant maltraités par des effets vidéo plutôt moyens.
Quel sera le premier membre de Luna Sea à nous proposer enfin du 5.1 ? Pas Inoran en tout cas, on ne trouvera ici que de la simple stereo, très bonne mais qui ne rend vraiment pas justice au concert et aux compositions.
Plus d'extraits de Sô auraient permis d'offrir à ce concert la demi-heure qui lui manque, mais on trouve quand même beaucoup de titres de Fragment, trois inédits et deux reprises, le tout admirablement bien interprété.
Le clip de Come Closer est absolument incompréhensible, la galerie photo est très courte et ne montre QUE Ino.

Voilà un DVD bien inattendu. On en rêvait sans y croire, on savait qu'après la sortie de son deuxième album solo "Fragment", Inoran avait donné deux concerts exceptionnels, mais on ne pensait plus que, deux ans après les faits, le David Gilmour de la guitare rythmique allait enfin fixer sur notre cher support optique le résultat de ces soirées. La musique d'Inoran est à l'image de son jeu et de son ancien groupe (Luna Sea) : décalée, inclassable. A la fois trip-hop et pop-rock, et ni l'un ni l'autre en même temps, Inoran fait du Inoran, la marque des meilleurs !

Entouré d'excellents musiciens, suffisamment tout-terrain pour s'adapter au style du gars et suffisamment enfumés pour accepter de monter sur scène avec un type assez vicieux pour nomme "The last night" ce qui étaient probablement les deux premiers concerts solo de sa carrière, Inoran emmène pendant une trop courte heure et demie le public dans son monde où basse souple et arpèges cotoient sratches et power-chords, tout en faisant avec son guitariste lead le concours de celui qui fumera le plus de clopes avant la fin du concert... Au passage, ils ont encore besoin d'entraînement s'ils veulent battre Ian Mosley !
Tout comme Steven Wilson, Kevin Moore ou Mylène Farmer (et oui), Ino fait partie de ces gens qui n'ont aucune voix et qui, parce qu'ils en sont parfaitement conscients, construisent leurs mélodies vocales en fonction de leurs faibles capacités, et s'aident de quelques effets de bon goût pour nous offrir, au final, un ensemble tellement imparable et maîtrisé qu'on en oublie que le tout tient sur une demie octave... Il reste néanmoins que pour toute personne (fan ou pas) ayant entendu une fois dans sa vie les backing vocals live de notre cher guitariste, la perspective de le voir chanter en lead a de quoi donner des sueurs froides. Quand on apprend en plus qu'il est l'unique chanteur pendant tout le concert, on se sent un peu comme un fan de Dream Theater qui apprendrait que Mike Portnoy va remplacer James LaBrie au chant : terrifié !
Et, et et... surprise ! S'il est évident qu'il ne sera jamais engagé pour jouer à Broadway, force est de constater qu'il s'en sort plutôt bien ! Bon, c'est sûr, il faut aimer les gars qui chantent du nez dans un vocoder, mais au moins c'est chanté juste tout du long. Ce n'est pas forcément très beau, mais c'est juste. Parfois même plus que sur l'album (Won't leave my mind). Seule relative déconvenue : Gravity. Mais vu qu'il s'agit d'une reprise de Luna Sea, que l'on est habitué à l'entendre chantée par Ryuichi Kawamura et que ce dernier est techniquement l'un des meilleurs chanteurs du Japon, on lui accordera les circonstances atténuantes !

Lorsqu'en 1997 les 5 membres de Luna Sea décidèrent de faire un break solo, le premier album d'Inoran (Sô) ne fut pas vraiment couronné de succès. On pouvait donc craindre une certaine désaffection de la part du public pour l'artiste en solo. Rien de tout celà ! La salle de concert est pleine à craquer, et le public est serré à ne pas pouvoir faire tomber une aiguille sans piquer quelqu'un.

Grâce à celà, l'ambiance est excellente; si souvent les fans japonaises ont une certaine tendance à la "midinetterie", on ne pourra pas leur reprocher de ne pas savoir écouter : les nouvelles chansons sont accueillies avec enthousiasme et ferveur, au même titre que les extraits de Fragment. Mais le sommet du concert est sans doute la reprise de Gravity, comment ne pas se sentir enthousiasmé par l'ovation que suscitent les premières notes de cette chanson ?
Souvent, attendre un DVD comme celui-ci est dangereux : trop d'attente, trop de confiance entraînent souvent une grande déception à l'arrivée. Mais dans le cas présent, rien de tout celà; malgré les quelques carences techniques et une durée trop courte, la performance artistique ne souffre d'aucun reproche et ce concert emporte l'adhésion immédiate. Rarement on a vu une heure et demie passer aussi vite !
 

Juin 2001 - Akasaka Blitz (Japon)


01. Opening - Bring to one's senses
02. Spirit
03. I wish I had never met you
          Extraits de l'album "Fragment" (2001)
04. Moonsoon baby
          Extrait de l'album "Sô" (1997)

05. Not a serious wound
          Extrait de l'album "Fragment" (2001)

06. Care
          Inédit, nouvelle version parue sur "Tomorrow today" de Fake (2003)
07. Song #6
          Inédit

08. Can you hear it ?
09. Won't leave my mind
          Extraits de l'album "Fragment" (2001)
10. Gravity
          Reprise de Luna Sea, sur l'album "Lunacy" (2000)
11. Song #3
          Inédit
12. To myself
          Extrait de l'album "Fragment" (2001)
13. Made of stone
          Reprise des Stone Roses
14. Come closer
          Extrait de l'album "Fragment" (2001)


Inoran - Chant, guitare   
   Sôchiro Omya, Juichi Wanatabe - Guitares
Toshihiro Nara - Basse   
   Masafumi Minato - Batterie
DJ "Upper Cut" - Platines