![]() Un groupe ultra-sympa, une musique énergique et un super concert |
Note globale |
![]() La technique pas top, mais bon, z'avez vu la note à gauche ? |
Editeur
: Motorod
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Durée
totale : 3 h 06
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Image
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Définition et couleurs assez moyennes, plus quelques dérapages de la compression. |
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Une réverb' très très fatiguante, quelque soit le format. |
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Des extraits de tous les albums pour un concert de plus de 2h30, que demander de plus ? |
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Un commentaire audio qui a l'air passionnant (mais réservé aux bilingues), plus deux-trois conneries éminément sympathiques. |
S'il fallait décrire Janne da Arc en quelques mots : "imaginez Dream Theater faisant des chansons pop à 180 bpm" serait le meilleur choix possible. Vu comme cela, ça parait assez surprenant : Dream Theater, des chansons pop ? Et où placer le déballage technique alors ? Simple, d'ailleurs DT l'a déjà montré dans certains de ses morceaux à la Strange Déjà Vu : dans les couplets ! Là, on y met des rythmiques impaires, des cassures inattendues, des arpèges virtuoses, puis arrivé au refrain, on remballe toutes les notes en trop, on sort les gros sons de synthé, on balance les riffs de guitare bien saignants, et surtout on laisse le chanteur péter un câble et sauter partout, histoire de bien se mettre tout le monde dans la poche en 5 minutes. |
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Et
bien voilà, Janne da Arc, c'est ça. Cinq Japonais réunis
sous la bannière d'un nom sacrément inattendu (et mal réorthographié
en français) composant des chansons pas vraiment variées,
mais tellement imparables et à la bonne humeur (générale)
si communicative que tiens, je me jette à l'eau, et je mets quicnoque
au défi d'écouter ce DVD sans lever ses fesses du fauteuil
dès la deuxième chanson ! Comme en plus, le groupe ne cache
pas vraiment ses quelques influences prog', le fan de Yes, Genesis et
autres vénérables dinosaures qui pourraient tomber sur cette
page auront le plaisir de se trouver nez à nez avec des morceaux
façon 70s japonifiées, histoire de les faire complètement
craquer et leur donner l'envie directe de se procurer ce DVD.
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Pour couronner le tout, plus sympa que les membres de ce groupe, tu meurs ! Il faut les voir sur les bonus, rapportant la caisse de boisson pour tout le monde, ou préparer un petit cadeau surprise qui sera collé sur un siège de l'Osaka-Jô Hall à l'attention d'un(e) fan ne connaissant pas sa chance, ou encore faire un petit film d'intro au concert racontant l'histoire du groupe façon théâtral exagéré, ou tout simplement être sur scène, sourire jusqu'aux deux oreilles, se donnant à fond pour le plus gros concert de leur carrière. Permettez-moi d'insister, mais ce groupe est tellement sympa que même lors de l'inévitable partie "solos", leur manière d'aborder l'exercice en s'envoyant des défis l'un à l'autre réussit à rendre ce passage agréable, c'est dire. Je ne parle même pas de Yasu, le chanteur, qui insiste pour serrer la main du claviériste Kiyo après un solo réussi. |
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Et
puis si ça ne suffit encore pas, il y a le commentaire audio par
le groupe complet sur la totalité du concert. Tout y passe, des
explications sur le fait que ce concert dans une salle immense (pas encore
le Tôkyô Dôme mais déjà quelque chose
comme deux fois Bercy) soit une première pour eux, ce qui leur
foutait le trac au point que le guitariste avoue ne pas avoir osé
lever la tête pendant la durée du premier titre, aux anecdotes
du genre "ouah j'ai vu ton frère dans la salle" "ouais
et moi j'ai vu ton père aussi !". Excellent. Dommage que ce
ne soit pas sous-titré, parce qu'autant être franc, je suis
loin d'avoir tout compris. Le commentaire audio de Dearly, ce sont cinq
Japonais hilares parlant avec l'accent d'Osaka. Il m'a suffit de les entendre
dire "Yorosuku Onegaï shimasu" au lieu de "Yoroshiku"
pour comprendre que j'étais mal barré. Alors on va passer
un contrat : si un jour je deviens parfaitement bilingue et que je réussis
à tout comprendre, je m'engage à réécrire
ce paragraphe (ça coûte rien).
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Pour ne rien gâcher de leur coefficient de sympathie, les cinq font largement plus qu'assurer sur leurs instruments. La section rythmique, quoique pas particulièrement originale sur la scène rock japonaise (toute caisse claire dehors) est d'une efficacité à toute épreuve, et d'un groove sans tâche. Le clavier (JdA est l'un des seuls groupes jap' à avoir un claviériste, profitons-en) aime Keith Emerson, en tous cas le Emerson des bons jours, use et abuse des accords bien gras d'orgue Hammond, sans non plus rechigner sur le piano ou les sons de synthé moches typiques du prog (Moog etc) mais sans utiliser de Nordlead (ouf). Le guitariste est un sale enf... pardon, un putain de sa M... oups encore pardon, donc c'est un type qui maîtrise carrément son instrument (regardez l'un des solos de Rainy, c'en est scandaleux), et c'est peu dire qu'on aimerait le voir en duo avec Petrucci, histoire de voir qui sera le plus écoeurant des deux. Quant au chanteur, en plus de faire le show jusqu'à l'épuisement, il assuré carrément sur des parties vocales monstrueusement difficiles. Tout celà pendant près de trois heures, devant un public hyper-chaud, avec une setlist comprenant des extraits de toute leur discographie, je dis bien TOUTE, nouvel album (Joker) pas encore sorti et EP indies limité oublié inclus. |
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La
totale ? On n'en était pas loin, le seul défaut étant
la technique, pas tout à fait à la hauteur. L'image souffre
d'un certain manque de définition et de peps dans les couleurs,
que le format NTSC n'arrange pas, et la compression fait parfois sentir
sa vilaine présence. Côté son, ce live présente
le même travers que la plupart des live enregistrés dans
de très grandes salles, à savoir une réverb épouvantable,
extrêmement usante pour l'auditeur, qu'aucune configuration (stéréo
ou DD 5.1) n'arrange de façon satisfaisante. Regrettable, mais
loin d'être rhédibitoire en la demeure. Le plaisir manifeste
des musiciens, l'énergie de leur musique, la folie du public et
le soin général apporté au concert comme à
ce DVD emportent largement la mise. Dearly, un double DVD de plaisir !
(certifié DDS).
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27 mars 2005 - Osaka-Jô Hall (Japon) |
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01.
Strange voice |
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Yasu
- Chant
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You - Guitare |
Kiyo
(à ne pas confondre avec le non-groupe français, hein) -
Claviers
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Ka-yu - Basse |
Shuji
- Batterie
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