ADDENDUM

Ce DVD est désormais disponible seul sous le nom "Live in Bucharest", et est d'ailleurs en train de se faire une jolie place sous les sunlights des charts. En plus pas cher, il est bien sûr très conseillé, mais la rédaction tient à faire remarquer que le coffret CD est vraiment digne d'éloges et que son achat, bien évidemment plus cher, est néanmoins plus que conseillé.

     


Seul concert dispo, superbe spectacle, les musiciens et danseurs, Michael comme on ne le verra plus, une pluie de tubes

Note globale


Le play-back bien voyant, la grosse braillarde de choriste, pas de 5.1

Editeur : Sony Music
Durée totale : 2 h 02

Image        PAL

Rien

En 4/3 mais étonnamment bien conservée pour l'époque et le contexte, un remastering est sûrement passé par là, tant mieux !
Juste en stéréo mais bonne qualité, un peu trop bruitiste à la longue toutefois.
Il manque des titres, forcément avec une discographie pareille. Mais tous les albums sont représentés, et quelques vieilleries des Jackson Five sont présentes.
Le bonus, c'est ce DVD, alors faut pas trop en demander non plus.

Quelques petites précisions pour commencer sur la manière d'obtenir ce DVD, parce que ce n'est pas si évident : pas besoin de se précipiter au rayon DeuVeuDeu du magasin le plus proche, il ne s'y trouvera certainement pas (ou alors le responsable des rayons est bourré). Non, le DVD de Maïkaule (comme dirait notre Rien préféré Philippe Manoeuvre) à Bucarest est le 5ème disque du coffret Ultimate Collection, qui comprend aussi 4 CDs bourrés de ses meilleurs morceaux, d'inédits et de versions démo ou alternatives, le tout superbement remastérisé et présenté dans un magnifique coffret. Si quelqu'un veut La compil ultime de Michael, c'est ça qu'il lui faut, ce malgré quelques oublis (en gros, passé Dangerous, il n'y a plus grand chose, et les albums History et Invincible sont très mal lotis !).
Le contexte de ce concert est assez particulier. Filmé quelques mois avant la première affaire de pédophilie venant briser la carrière du cadet des Jackson Five (saura-t-on un jour la vérité ?), ce live fut enregistré à l'origine pour la télévision, dans le but d'une diffusion mondiale. En France, il a été diffusé par Canal Plus à l'époque, et je me souviens avoir de nombreuses fois regardé ce superbe concert avant d'effacer ma cassette comme un gros abruti... Et ce qui surprend au premier regard, c'est la qualité de l'image. Malgré un 4/3 on ne peut plus logique (vive la télé), l'image est d'une qualité vraiment surprenante pour l'époque, superbement conservée, sans compression, des couleurs qui se tiennent plutôt bien, bref pour un DVD qui se veut plus un bonus qu'autre chose, tiré d'une diffusion télé vieille de 10 ans, ca tue sa maman (sans tâcher la moquette) ! En parlant de bonus par contre, pas la peine de rêver : le concert est en l'état, pas de rajout, pas même un générique de début, nada, que dalle et inutile de revenir.
Avant la sortie en coffret, une rumeur voulait que la bande son du concert ait été remixée en 5.1. Essuyons ensemble la bave qui coule sur nos mentons : il n'en est rien ! Reste une très bonne stéréo, typique d'un méga-concert de ce type, c'est à dire très bruitiste avec un public mis pas mal en avant. Un truc d'ailleurs très chiant avce le public : ce sont des hystériques, et c'est à se demander s'ils écoutent la musique. Plus chiant encore, une espèce de tic au montage de très mauvais goût. Explication : au début le concert est filmé façon épileptique (rhaaaaah Dir En Grey sors de ce DVD !), avec de nombreux passages entre les vues de la scène et des plans (de coupe ?) sur le public - et lors de ces petits plans, un crétin n'a rien trouvé de mieux que de brancher le micro placé sur la caméra. En gros, à chaque (micro) plan sur le public, on n'entend plus la musique mais le son d'ambiance, et ca rend super-mal. C'est même carrément moche. Heureusement passés les deux premiers titres (Jam et Wanna be startin' somethin'), ce problème disparait, pour revenir juste en toute fin de concert sur Man in the Mirror (et là y'a des balles entre les deux yeux qui se perdent).
Que celà ne nous fasse pas oublier l'essentiel : ce concert est une tuerie. Filmé lors du Dangerous Tour, Live in Bucharest nous montre un Michael Jackson dans son élément. Et oui, on a peine à le croire en voyant dans quel état il se trouve maintenant, mais il est bel et bien une bête de scène. Sur une setlist rassemblant tube sur tube (mais pouvait-il en être autrement à l'époque ?), Michael danse, saute partout, crie, mime, chante (enfin... voir plus loin), et assure le show comme peu savent le faire, surtout avec une si grosse infrastructure. Il suffit de regarder Billie Jean où on le voit assurer en live et en "ad lib" tous ses pas de danse si célèbres pour comprendre. Vous avez lu la critique du live de Marillion, où Fish captive une salle avec un briquet ? Eh bien là c'est pareil, un satde entier rendu béat d'admiration par un mec seul sur scène tenant un chapeau. Extraordinaire. Toujours dans l'extraordinaire, les décors sur scène (les tombeaux de Thriller en particulier), ainsi que les danseurs qui, toujours avec Michael, reproduisent à la lettre les chorégraphies originales de Beat It, Thriller ou Smooth Criminal - oui, même le plan où ils se penchent à 45 ° face au sol (je voudrais un jour savoir comment ca marche nom d'un chien ! Mettez Jean-Michel ChevalBourret sur l'affaire que diable !).
Moins bien par contre sont les nombreux play-backs, d'autant plus ennuyeux qu'ils sont ultra voyants. Quand je pense qu'à l'époque où je regardais en boucle ma pauvre cassette vidéo, je n'avais rien remarqué... C'est là qu'on se rend compte qu'on est encore bien crédule à 17 ans ! Parce que là franchement, dès Jam ca crève les yeux. Le summum du ridicule est atteint sur Thriller : juste après nous avoir fait un medley Jackson Five où chaque chanson est descendue d'au moins 5 demi-tons, Michael pensait-il réellement que l'on allait croire qu'il pouvait encore chanter Thriller sur le ton original, exactement comme sur la version album, et ce avec un masque en fourrure sur le visage ? Vu les visages pâmés d'adulation des jolies et nombreuses jeunes spectatrices, il faut croire... Il y a au moins un mérite à celà : je me suis bien marré ! Mais c'est quand même dommage, d'autant que quand il chante vraiment (entre autres sur Billie Jean, Beat It, I'll be there...), il a de très bons restes.

Mais si Michael est parfois en playback, du côté des musiciens par contre c'est la grande classe ! Toujours en direct, ce sont des brutes sur leurs instruments. Le batteur frappe comme un dieu et assure comme un diable (!), les claviéristes sont parfaits de bout en bout et lancent quelques impros sur les cuivres de Smooth Criminal, Jennifer Batten à la guitare joue le solo de Beat It mieux que Van Halen ('scusez !) et s'amuse à balancer des plans funky dès qu'elle en a l'occasion (Jam !). Quant au bassiste, il aligne régulièrement et en particulier sur (encore !) Smooth Criminal des plans en slap qui laisseront notre webmaster langue pendante, bave aux lèvres et vert de jalousie (NDBaker : Tu me dois une chronique de Radiohead, gros malin ! :o). Par charité, on oubliera la choriste qui euh... "performe" sur I just can't stop loving you : comme toutes les pseudo-chanteuses de variétoche prétendument soul, elle essaie de s'la jouer en hurlant des vocalises très laides, complètement fausses en plus vu qu'elle n'a ni voix ni registre... Mais dégage bordel ! (NDBaker : Je confirme, c'est à se pisser dessus !).

Je crois qu'il est inutile d'en dire plus. Même si l'on aurait pu espérer mieux (du 5.1, plus de morceaux etc), il ne faut pas perdre de vue une chose : c'est le seul et unique témoignage live officiel de Michael Jackson, CD, vidéo, DVD et LD confondus; et pour un bonus d'un superbe coffret même pas trop cher (45 euros pour 4 CD et 1 DVD c'est honnête, si si !), c'est du haut de gamme. D'ailleurs j'ai acheté ce coffret avant tout pour le DVD et je suis ravi, que faut-il de plus ? En attendant Moonwalker un jour, peut-être...

1992 - Bucarest (Roumanie, et pas Hongrie, c'est Budapest ! ;-)


01. Jam
02. Wanna be startin' somethin'
03. Human nature
04. Smooth criminal
05. I just can't stop loving you
06. She's out of my life
07. I want you back / The love you save
08. I'll be there
09. Thriller
10. Billie Jean
11. Working day & night
12. Beat it
13. Will you be there ?
14. Black or white
15. Heal the world
16. Man in the mirror


Michael Jackson - Chant   
   Greg Phillinganes, Brad Buxer - Claviers
Ricky Lawson - Batterie   
   Don Boyette - Basse
Jennifer Batten, David Williams - Guitare   
   Siedah Garrett - Pétasse roucoulante (qu'elle reste à l'écriture !)
Kevin Dorsey, Dorien Holly, Darryl Phinnessee - Choeurs