 Super-moitié d'un concert génial, très bien filmé, très bien joué, très bien tout... |
Note globale
|
 ...Sauf si on réclame un minimum de sérieux de la part des maisons de disques |
|
Editeur
: Warner Music U.K.
|
 |
Durée
totale : 1 h 33
|
|
|
|
|
Image
|
|
 |
  |
Une image somptueuse, la définition est à se pâmer (surtout en PAL, normal, vous avez payé assez cher pour ne pas avoir de NTSC), le piqué ahurissant, la réalisation largement au-dessus de Hullabaloo. Dommage qu'au milieu, on retombe dans quelques clichés strobos d'un goût douteux. Mais rien de grave. |
 |
|
Un PCM très lourd, très rock, mais qui garde le côté un peu cradingue de toutes les productions Muse. Et pas de 5.1, ce qui est d'une stupidité à en effrayer les plus arrivistes des étudiants en école de commerce. |
 |
|
Note punitive : bon Dieu, ce concert était génial... Pourquoi en avoir retiré plus d'un tiers ? Vu le prix lors de sa sortie, impossible de mettre plus de 6. |
 |
|
Mouaif. Bouts d'interviews volés et non sous-titrés, titres en plus filmés façon Godard bourré, menu de bonus qui veut se la péter "avancée technologique" (résultat : ça plante pas mal), bref rien de transcendant. |
| Certains signes ne trompent pas. Lorsqu'au milieu d'un concert-festival naze, un groupe sort du lot au point d'écraser, de ridiculiser, de Raffaraniser la quasi-totalité des autres malheureux intervenants (malheureux oui, mais pas autant que le public), alors on peut se dire que le groupe en question va devenir vraiment énorme. C'est ce que nous avions fait au cours de la chronique du Live 8 Paris, et nous ne nous sommes pas trompés. Les choses sont même allées plus vite que prévu : déjà sacrément côté en France depuis Showbiz et Origin of Symmetry (pour une fois qu'on démarre plus vite que les autres pour des gens qui valent vraiment le coup, autant s'en vanter), déjà adulé par une foule en délire lors de leurs précédentes tournées, Muse a passé la surmultipliée avec la sortie d'Absolution, album au succès Diesel (les U.S.A. ont résisté pendant un an avant de succomber) qui a servi de toile de fond à une tournée mondiale de grande envergure, tournée que ce DVD nous permet - à son humble niveau - d'appréhender. |
 |
 |
Muse,
alors "presque" énorme (aujourd'hui ils le sont complètement),
s'est payé un concert en plein air, devant une foule chauffée
à blanc, pour un résultat carrément anthologique
: mise en scène tuante, lightshow grand format avec un synthé
lumineux que Jarre n'aurait pas renié, décor énorme
que le public transcende avec des tonnes de méga-drapeaux dans
tous les sens vers le premier rang, musiciens en pleine forme assurant
un show survolté tout en jouant quasiment à la perfection
(Bellamy est tout simplement ébouriffant quand il se met au piano,
à la guitare par contre il fait preuve d'une irrégularité
très "Imaïesque"), avec un aspect plus "pro"
n'ayant pris que les bons côtés : plus de cassages d'instruments
hors de prix en fin de concert, mais toujours autant la gniaque. Les fameuses
(et fumeuses) cérémonies de remises de prix ne s'y sont
pour une fois pas trompé, offrant à ce live plusieurs prix,
dont "meilleur concert", "meilleur groupe en live"
et autres récompenses que la maison de disques (Warner UK) n'a
évidemment pas manqué d'afficher au grand jour sur un zouli
(ironie inside) sticker fièrement collé sur la jaquette
(je vous rassure, il se décolle facilement).
|
| Mais justement, la maison de disques, quelle édition croyez-vous qu'elle a offert à ce méga live over-primé ? Un double DVD collector avec DTS, sous-titres, concert intégral avec documentaires, coulisses et nombreux bonus comme on pouvait décemment l'attendre d'une major ayant récemment signé un jeune groupe très prometteur niveau entrée de brouzoufs ? Que nenni ! Elle en a fait un simple DVD en stéréo, avec un pseudo-documentaire sans intérêt mélangé avec des bonus tracks chapîtrés n'importe comment, et elle l'a coupé, pour en faire un showcase d'une seule misérable heure. Je crois que ça se passe de commentaires... |
 |
 |
Sachant
que le tout a été vendu très longtemps 18 euros (et
jusqu'à 23 chez certains extorqueurs de fond), que pour à
peine plus cher on peut se procurer des "Score", des "Pulse",
ou (pour encore moins cher) tout simplement... Hullabaloo, le précédent
live de Muse bien plus complet puisque proposant au moins un concert entier,
vous comprendrez aisément pour quelles raisons cette chronique
paraît de façon si tardive sur D.D.S. : vu son rapport prix
/ contenu, on n'avait tout simplement pas envie de payer ce DVD, et il
y a fort à parier que vous avez été nombreux dans
ce tragique cas. Il aura fallu attendre la sortie du nouvel album, Black
Holes and Revelations, et la nécessité désormais
ineluctable d'ajouter ce live à notre base pour qu'on se décide
enfin à mettre la main au portefeuille (avec une baisse de prix,
merci play.com... et une belle symbiose entre Baker et moi puisqu'on l'a
acheté en même temps pour se faire la surprise. Raté.)
|
| Alors évidemment, la note en haut de page est bonne, méritée qui plus est, tant l'énergie du public, la classe du groupe, la prestation globale et la qualité musicale sont irréprochables. Sans oublier que l'image (en 16/9 quand même) en jette malgré une réalisation encore de temps en temps épileptique (quoiqu'en progrès évidents par rapport à Hullabaloo). Toutefois, qu'on soit bien d'accord, la note en l'occurence juge la prestation des artistes, certainement pas le travail des charlots de la maison de disques. |
 |
 |
Baker's addendum : la sortie de Black Holes and Revelations aura eu un autre effet sur ce DVD. Vous avez en effet pu voir dans certains bacs une version "avec DVD bonus" de cet album, en import américain. Avec dedans, comme proclamé fièrement par le sticker, "60 minutes de backstage et de prestations live". Oh stupeur ! Ledit DVD n'a rien à voir avec Black Holes... il s'agit très exactement de ce fameux Absolution Tour ! Exactement ? Oui, à un détail près : il est en NTSC et en zone 1 uniquement. Les fans français se sont jetés sur ce DVD à 19 euros, et les petits Américains, eux, ont eu pour à peine plus cher le même DVD et en prime l'album de l'année 2006. Si ce mini-DVD n'était pas aussi délicieux, je connais des paires de baffes qui voleraient bien bas...
|
|
27 juin 2004 - Glastonbury (Royaume-Uni) |
 |
|
01.
Hysteria |
 |
|
Matthew
Bellamy - Chant, guitare, piano
|
Dominic Howard - Batterie, samples |
|
Chris
Wolstenholme - Basse, pédale Taurus, choeurs
|
|
(PCM)
PAL
Docu
: The groove in the States (9 min non st)
