![]() Fidélité absolue, superbes chansons, mise en scène à se damner |
Note globale |
![]() On peut trouver ça un peu mou... |
Editeur
: Universal
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Durée
totale : 2 h 40
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Image
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Absolument sublime, tout au plus pourrait-on reprocher quelques fourmillements sur les noirs, mais c'est vraiment pour chipoter. |
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Stéréo, DD 5.1 et DTS sont tous trois des modèles dans leurs catégories question ampleur et définition. La spatialisation aurait toutefois mérité un mixage plus audacieux. |
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Un seul morceau à jeter sur deux heures de spectacle. Faites vos comptes. |
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Très jolis clips, tout à fait dans l'esprit du spectacle, et des mini-making-ofs bien sympathiques. |
Elles avaient disparu pendant vingt ans. Elles ne marchaient pas en France. Mais depuis 1998, elles se sont vengées. Suivant Notre-Dame de Paris, leur championne, le bélier qui leur a permis de forcer les portes du ghetto d'ignorance et d'impopularité dans lequel elles avaient été enfermées, les comédies musicales ont fait leur retour, ont même pris le pouvoir. Belle, Les Rois du Monde, L'envie d'Aimer (ah là là, ce Lionel Florence...), autant de tubes multiradiodiffusés extraits de comédies musicales; plusieurs nouvelles créations à chaque rentrée; l'embarras de choix... Mais aussi, beaucoup d'appelées et peu d'élues. Aux côtés d'Ali Baba, de Gladiateur ou de Tintin et le Temple du Soleil (zéro représentation, l'Hippodrome de Vincennes était trop petit parait-il, on en rit encore (NDBaker : Pour celle-là, tintin, si j'ose dire...), combien d'autres semi-échecs, voire de bides retentissants ont émaillé ce revival ? Et même parmi les relativement rares succès (les Dix Commandements, Roméo et Juliette), combien de niaiseries enrobées variété ? |
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Que
fallait-il pour retrouver la réussite d'Esméralda et de
ses compagnons de la cour des miracles ? Luc Plamondon, l'auteur du spectacle
par lequel tout a recommencé, et déjà responsable
vingt ans auparavant avec Michel Berger de Starmania (dont on attend toujours
une édition DVD à la hauteur soit dit en passant) ? Raté.
Cindy, la dernière création de l'intéressé,
s'est vautrée commercialement, et son bilan artistique est loin
d'avoir obtenu des échos positifs, chose que l'on vérifiera
sans doute un de ces jours sur D.D.S. (quand on aura trouvé le
DVD à un prix correct). Le compositeur alors ? Gagné ! Et
pourtant le projet avait tout d'un méga-casse-gueule : adapter
en comédie musicale un livre pour enfants de 50 pages, culte pour
des millions de lecteurs malgré un contenu des plus démagos,
voire carrément réac (il faudra un jour se demander pourquoi
la plupart des grandes oeuvres de culte populaire telles que Star Wars
ou Lord of the Rings ont des penchants réac...), bref un livre
tel que le Petit Prince représentait un défi certain remporté,
inutile de faire durer le suspens, haut la main.
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Rendons donc hommage aux responsables de cette réussite, et ils sont nombreux, à commencer par Elisabeth Anaïs, tombeuse d'une Mylène Farmer elle aussi candidate à l'écriture des textes de cette adaptation musicale (d'où la chanson Dessine-moi un mouton sur l'album Innamoramento), précédemment illustre inconnue en ce qui me concerne (elle aurait fait partie du jury de PopStars ou à La Recherche de... sur M6) qui, par un subtil mélange d'adaptation du texte de Saint-Exupéry et de paroles originales, a su parfaitement retrasncrire l'oeuvre dans ce nouveau format. Portés par la musique de Richard Cocciante, dont on reconnaît immédiatement les ambiances amples et les envolées lyriques qui caractérisaient déjà - avec la réussite que l'on sait - Notre-Dame de Paris (je crois que personne n'a oublié Vivre ou Le Temps des Cathédrales, et je ne parle même pas de Belle), l'ensemble texte et musique s'avère une parfaite et totale réussite : c'est le livre sur scène, ni plus ni moins. Fort de cette réussite, les créateurs du spectacle ont même pu ajouter en fin de premier acte un hymne à Gaïa, hymne apparaissant miraculeusement comme ni déplacé, ni démago, ni facile, un exploit rare. Voilà qui pourrait déjà suffire à notre bonheur. |
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Sauf
que la mise en scène nous achève... dans le bon sens de
l'expression. J'avoue manquer de vocabulaire pour qualifier la beauté
des décors, l'inventivité de tous less instants, l'incroyable
quantité d'idées faisant de chaque tableau un moment unique
et magique. De l'"effet loupe" de la scène de la Rose
("Près d'elle") au design des planètes visitées
par le Petit Prince, sans oublier les jeux de lumières et les multiples
effets façon mirage, tout est absolument sublime. Et je ne parle
même pas de la qualité des couleurs... pour ne rien gâter,
le DVD aurait difficilement pu être meilleur : image excellente,
à la définition parfaite (ah, ces couleurs, je me répète
mais que c'est beau !), trois pistes sonores toutes plus réussies
les unes que les autres, la perfection ou presque.
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Je m'aperçois qu'avec tout celà, je n'ai même pas encore parlé des comédiens. Ca va aller vite, ils sont à l'image du reste du spectacle : excellents. Daniel Lavoie, dans le rôle de l'aviateur-narrateur, est comme d'habitude impérial; Jeff, incarnant le Petit Prince, n'est tête-à-claques que quand le rôle l'exige (c'est à dire souvent mais au moins l'acteur n'est pas en cause...) et chante merveilleusement bien, malgré les doutes légitimes que l'on pouvait avoir à ce sujet. Les seconds rôles ne sont pas en reste, chacun jouant son personnage à merveille, avec une mention spéciale pour le Géographe ("Je prends note", l'une des plus belles chansons du spectacle) et le Serpent (une idée géniale parfaitement mise en place). A noter de plus que, contrairement aux comédiens de Roméo et Juliette, ceux du Petit Prince sont également doués pour chanter que pour jouer (sous-entendu : en "spoken text"). Ouf. |
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Qu'ajouter à ces quelques paragraphes de dithyrambe parfaitement assumée ?... Qu'on aimerait voir des spectacles comme celui-ci plus souvent ? Bien sûr. Un "musical" tellement bon qu'on en oublie qu'il dure deux fois le temps qu'il faut pour lire l'ouvrage dont il est adapté ne mérite que des éloges. |
2003 - Casino de Paris |
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01.
Dédicace 15.
Éphémères |
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Claude
Engel - Guitare
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Michel Coeuriot - Claviers |
Jannick
Top - Basse
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Marc Chantereau - Percussions |
Celmar
Engel, Dominique Gastrein - Programmations
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Olivier Ker Ourio - Harmonica |
L'aviateur
- Daniel Lavoie (NDBaker : Qui ressemble
vraiment à St-Ex, comme Gérard Philippe !)
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Jeff - Le Petit Prince |
Cathialine
Andria - La Rose, voix des Cactus
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Stéphane Neville - Le Roi |
Laurent
Ban - Le Vaniteux
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Nicaud - Le Buveur, voix du Serpent |
Sébastien
Izambard - Le Businessman
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Thomas Gérôme - L'Allumeur de Réverbères, voix des Cactus |
Christophe
Cerino - Le Géographe
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Romain Cortese - Le Renard |
Nicolas
Saje - L'Aiguilleur
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Aurélia - La Bonne, voix des Cactus |
Désir
Bastareaud - Le Marchand de Pilules
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Sylvaine Charrier - Le Serpent (encore bravo !!!) |