Bons musiciens, excellent son, quelques chansons qui passent magnifiquement, petit bonus adorable

Note globale


Setlist étriquée et limite révisionniste, image ô combien discutable

Editeur : Snapper
Durée totale : 2 h 32

 - (PCM)

Image        NTSC

Galerie de photos (9 min, DTS)
Clip de Lazarus (4 min, DTS)
Rétroprojections sur Halo, Mother and child divided et The Star of Something Beautiful (18 min, DTS)
"Cymbal song" (4 min, DTS)

N'importe quoi. Mélange de noir et blanc, sépia, couleurs ultra-saturées, flous fait (parfois) exprès, plans monochromatiques à la définition hésitante, surimpressions foireuses, plans-sur-plans, grain vidéo poussé exprès, et le pire : fausses poussières et griffures. Prétentieux et vulgaire. Heureusement, certains plans sont vraiment réussis, technique mise à part.
Une stéréo brillante avec un magnifique son de batterie, et un DTS qui tue non pas par son ampleur mais par sa précision, et sa parcimonie dans les effets arrières pourtant bien présents.
Pour un premier live DVD d'un tel groupe, avec deux concerts filmés (plus le Rockpalast), il y a beau avoir de très bonnes choses, on ne peut que regretter que la politique actuelle de Wilson répudie totalement plus de la moitié de sa carrière. La bonne, en plus.
Rétroprojections, deux titres dont un... futile (ouarf ouarf), clip, tout ça est "mignon" mais pas foncièrement indispensable. En revanche, "Cymbal song" lui est typique du bonus qui pousse à l'achat.

Bienvenue. Bienvenue sur cette chronique du premier DVD Live de Porcupine Tree. Bienvenue sur ce qui sera sans doute bientôt la page la plus longue et la plus controversée de notre plus très jeune site. J'écrivais il n'y a pas si longtemps, à l'occasion de la sortie du DVD-A de Stupid Dream, que PTree, bien qu'étant l'un de mes groupes "All-time favourite", avait tendance à m'énerver sur certains points. Hors de question de refaire le détail, je me contenterai juste de dire que mis à part une certaine réédition que je ne citerai pas, ce qui m'énerve le plus chez le PTree actuel, c'est sa façon d'aborder les concerts, et de créer ses setlists.
La première fois que j'ai vu PTree en live, c'était en 1999, quelques années après les avoir connu, pour le premier concert de la deuxième partie de la tournée Stupid Dream, donné au Club Dunois à Paris. Ce jour-là, surprise, le public découvrait un Steven Wilson les cheveux courts (par rapport à avant). C'était, et de loin, la surprise la moins intéressante. Le même soir, nous avons eu droit à un concert de plus de 2 heures, avec des morceaux de quasiment tous les albums (génial EP Voyage 34 inclus en rappel), plus en première mondiale 3 nouveaux morceaux en preview (de huit bons mois !) de l'album suivant (Lightbulb Sun), dont un inoubliable pavé en intro nommé Russia on Ice. L'un des meilleurs souvenirs musicaux de ma vie, malgré un Pure Narcotic qui a failli m'emporter l'oreille droite.
Quelques années plus tard, PTree revenait enfin en France pour la tournée In Absentia. Ruée immédiate sur les places disponibles, dans une salle beaucoup moins confidentielle. A l'arrivée, un tarif nettement plus élevé (minimum le double du Club Dunois), pour un concert de 1h30 avec une setlist ultra-réductrice par rapport à la discographie du groupe. Comme dirait l'autre, "j'ai été très désappointé". Depuis, quelques années supplémentaires se sont écoulées, Up the Downstair Real(ly bad) Drums version est sorti (merde, j'ai craché le morceau), et le constat général des prestations live de PTree reste désespérant : choix de titres parmi les plus anecdotiques, interprétation pas toujours parfaite, quelques très mauvaises idées (John "Bêêêêê" Wesley sur Fadeaway mérite le bûcher), cassage de cordes en quantité industrielle transformant les concerts en happenings d'humour involontaires, et surtout oubli complet de plus de la moitié de la carrière du groupe. Up the Downstair ? Un minuscule retour raté ; Sky moves sideways ? Connaît pas ; Signify ? Un seul titre abandonné depuis car "Gavin ne l'aime pas" (abruti) ; Voyage 34 ou Staircase Infinities ? Ouhlà, vous n'y pensez pas ; On the Sunday of Life ? Même pas en rêve. De quoi s'arracher les cheveux.
Heureusement, Wilson a fini par entendre les plaintes de ses "vieux" fans . Alors on nous a annoncé que pour le premier DVD live de PTree, deux concerts spéciaux allaient être donnés, l'un présentant nombre de titres anciens. O joie, ô bonheur, ô allégresse, on se prenaît déjà à rêver : Synesthesia, Nine Cats pour la première fois en live ? Always Never, The Nostalgia Factory enfin de retour ? Yeah ! Hélas, la déception fût à la hauteur de l'attente, et la montagne accoucha d'une souris : pratiquement tous les vieux titres furent jugés "insatisfaisants" par Wilson et donc mis au placard. Que reste-t-il du retour de ces vieux titres ? Radioactive Toy ! LA tarte à la crème des vieilleries de PTree ! Comme si Jean-Michel Jarre annonçait en grande pompe le retour en concert de Rendez-Vous 4 après une absence terrible d'un misérable concert ! Radioactive Toy ! Aucun intérêt ! Le moins bon morceau du premier album ! Je vous choque ? Ben oui. Mais bon, désolé, quand on a un album qui ne ressemble en rien au reste de sa discographie, et qu'on en joue le SEUL extrait qui ressemble (en moins bien) au style habituel, ça n'a AUCUN intérêt. Comme quand U2 décide de jouer un extrait de Zooropa et choisit Stay ~ Faraway so close. Nul.
Deux raisons ont été avancées par Wilson pour expliquer son choix ou, pour parler en termes clairs, tenter vainement de masquer son manque d'audace : petit un, la différence d'ambiance entre les morceaux ne passe pas en live ; petit deux, les "nouveaux venus" du public, ceux arrivés avec In Absentia, avaient du mal à suivre. Soyons complètement vicieux et reprenons à la loupe ces arguments. En ce qui concerne la différence d'ambiance, nous allons commencer par aller visiter la base de D.D.S., en nous rendant sur la page consacrée à Warp Days, DVD live de Buck-Tick datant de 2002. Scrollons ensemble la page vers le bas, jusqu'à la setlist, à partir de la piste 19, et constatons. Je suis peut-être méchant, hein, mais je me dis que si B-T a pu, en rappel devant un public de "KYAAAAAAHHH" japonaises, jouer une face B électro-pop de l'album de la tournée (Barairo no Hibi), une face B funk de 1993 (Rokugatsu no Okinawa), un morceau de pure j-pop de 1990 (National Media Boys), un extrait de leur premier album indies (Hurry-Up Mode) et une ballade électro rock de 1996 (Cosmos), alors Porcupine Tree doit être en mesure de jouer des morceaux tels que In Formaldehyde, Cloud Zero, Synesthesia, Jupiter Island et The Sound of No-One Listening en cours de concert devant un public sensé être plus éduqué musicalement. Je ne crois pas que ce soit trop optimiste de ma part, n'est-ce pas ?

En ce qui concerne les difficultés pour certains membres du public, là, laissez-moi être totalement salaud : nous, les anciens fans, avons vu le groupe muter plus d'une fois. Personnellement, mon album préféré de PTree reste On the Sunday of Life, pourtant celà ne m'empêche pas de considérer Signify comme le meilleur album, Lightbulb Sun et Deadwing comme ses sublimes dauphins. J'en déduis donc que si les anciens fans, encore nombreux de nos jours (la preuve), ont pu passer de The Sky moves Sideways à Deadwing en l'espace de 10 ans, l'inverse doit être possible pour les petits nouveaux. Il serait par conséquent positif d'arrêter de composer ses setlists uniquement pour la seule partie du public, trois péquins heureusement minoritaires (mais forts en gueule), qui a connu le groupe avec les deux derniers albums et refuse de s'intéresser au reste. Ou bien celà porte un nom : le nivellement par le bas, et la musique n'a pas besoin de tomber elle aussi dans ce piège. Porcupine Tree n'est ni Shakira, ni TF1, ni Nintendo, bordel !


15-09-2006

J'ouvre la boite aux lettres et déjà un parfum de miracle s'en dégage. Après beaucoup d'attente, beaucoup d'attentes, le premier DVD live officiel de Porcupine Tree est enfin disponible. J'ouvre le très beau packaging, j'insère le disque, et quelques heures plus tard la magie a bel et bien opéré. Oui, Porcupine Tree est bien le meilleur groupe actuel, sans conteste, et ce DVD correspond en tous points à mes voeux. Avec une énergie incroyable mais jamais purement metal, le quintet délivre un set parfait de A à Z, avec beaucoup de surprises, des faces B, et même des chansons plus anciennes comme le rare Radioactive Toy ! Le son, évidemment, est énorme - surtout en "DTS" qui fait la part belle à Gavin Harrison. Ah, Gavan... Pardon, Gavin ! Bien meilleur que Chris Maitland, il apporte vraiment du sang neuf au groupe par la finesse de son jeu. L'image quant à elle est sublime : très belle, avec un montage fort approprié, elle n'utilise pas d'effets qui pourraient la rendre un jour dépassée, si ce n'est quelques plans en noir et blanc du plus bel effet et cohérents avec l'ensemble. Si on rajoute une foule de bonus, dont les projections vidéo signées Lasse Hoile (de vraies oeuvres), l'attente valait largement la peine. Je découvre non sans un certain plaisir que beaucoup de gens sur les forums partagent cet enthousiasme et que, avec une image (et un groupe) bien supérieurs à Score, une musique plus originale que Pulse et sans la prétention des U2 ou Depeche Mode, ce DVD est vraiment le meilleur de l'année.

Et en général, c'est là que je me réveille.

Redevenons sérieux cinq minutes : évidemment que ce DVD est pas mal du tout, voire bon, que l'attente qu'il générait était largement justifiée par le degré d'excellence du groupe de Steven Wilson, et que tout un chacun préfèrera retenir de cet achat le plaisir certain que la vision, disons plutôt l'écoute de ce concert distillera de nombreuses fois. Ceux d'entre vous qui ne connaissent de PTree que les deux derniers albums (et vous êtes très nombreux) apprécieront l'énergie, les riffs metal (Arriving... était dans sa partie centrale du Opeth pur et dur), l'excellence du son et bien sûr les très, mais alors TRES nombreux titres issus des fameux deux derniers albums. Les autres auront du mal à dire que c'est un DVD de m... car dès l'ouverture du packaging, on sent qu'un minimum de soin, d'amour du public et de la musique ont été mis en oeuvre, et très franchement ce n'est pas le genre de disque qu'on regarde deux fois avant de le planquer au fond de l'armoire. Seulement voilà, il ne faut pas se cacher que malgré ses qualités, ce DVD fait également parler la poudre et expose au grand jour quelques défauts. Vous devez connaître ce site maintenant, nous essayons d'être très souvent objectifs. Parfois pas, il faut bien être honnête. Manque de pot, sur cette page, nous allons l'être totalement.
Membres de l'amicale de Bertrand Renard, voici le paragraphe où vous devriez vous sentir à l'aise. Des chiffres : 75% du set principal représentent 20% de la discographie du groupe. Ne me cherchez pas avec "les deux EP Recordings et Voyage" car j'ai omis Yellow mais j'ai gardé les faces B des derniers albums. Ne me cherchez pas non plus avec les deux titres bonus, car si on les compte dans la setlist principale, le second DVD va se retrouver dans une position assez fâcheuse. Donc un set qui à 75% omet 80% (!) de la carrière du groupe, et pire, si on compte les deux titres bonus (ne vous détendez pas, ça va faire mal), l'intégralité des chansons jouées omet, à une exception, plus de la MOITIE de l'historique du groupe. Honteux. Peu importe que ce soit la tournée pour Deadwing, même U2, même Jarre, même Eddy Mitchell (nos habitués du cassage de sucre sur ce site) proposent au moins DEUX titres plus vieux, ou moins joués, par concert. En prime, Wilson a sorti deux arguments avec lesquels, toujours de façon objective, mes côtes servent de porte-manteau à force de me les tenir : d'abord, qu'il ne jouait plus de vieux titres (note aux nouveaux fans : non, Even Less n'est PAS un vieux titre) car il était fatigué de les jouer. Pour preuve, la seule chanson âgée qu'il joue, c'est Radioactive Toy. Tout le temps. Doit pas être lassé de jouer c'te pauvre chanson 100 fois par an, le gars. Surtout que quitte à prendre une chanson canonique, Nine Cats ou The Nostalgia Factory seraient tellement plus prévisibles, n'est-ce pas ? Ensuite, tenez-vous bien, parce que "les anciennes chansons ne collent pas avec l'ambiance des nouvelles". A part ça, les deux derniers albums n'ont aucune influence metallique. En prime, plutôt que ne serait-ce que d'essayer une ancienne chanson (ce qui porterait le pourcentage à des sommets Jarresques/Mitchellesques/U2esques), il préfère placer des faces B. Du dernier album, hein, faut pas déconner. (ou alors en jouant Futile, chanson qui porte ô com-bien son nom). Résultat : Buying New Soul était déjà la seule plus grosse surprise du concert ; en la plaçant entre Mother... et So-Called, elle n'en brille que plus. Genre Pulsar. Trou noir. Tout autour blêmit, et puis pas qu'un peu.
Des lettres maintenant. Voyelle. U. Consonne. N. Consonne. L. Voyelle. E. Consonne. L. 5 lettres. NULLE. Pas mieux. Comment qualifier autrement l'image de ce concert ? La liste de ses défauts ressemble à celle des courses le 24 décembre : grain énorme et ignoble, définition vraiment pas top, couleurs qui bavent parfois (merci le NTSC), cadrages pas toujours excellents (je vous mets au défi de comprendre ce que joue Richard "San Marco" Barbieri), et surtout très nombreux passages passés en noir et blanc laid avec de faux effets de rayures totalement gratuits, passéistes, honteux, sans queue ni tête, agrémentés d'encore pire : des tâches de couleurs et formes en surimpression abominables. Ce n'est pas un avis que je donne là, c'est une description. Lasse Hoile a voulu "donner un cachet" au groupe, et c'est parfaitement réussi puisqu'on a l'impression de regarder un Taratata réalisé par Gérard Pullicino après 45 cafés et deux vodkas cul sec. N'importe quoi : ce n'est pas parce que la musique est torturée que l'image doit l'être aussi. On a déjà largement décrié pour les mêmes raisons des gens comme Queensrÿche, Patrick Bruel ou Trust, il est absolument hors de question de réserver un traitement de faveur à Porcupine Tree sous des prétextes divers : l'image est très laide, pas du tout consistante, et ça a été fait exprès, ce qui est bien plus grave.
Heureusement que ces griefs passés, il reste des musiciens bien rôdés. Difficile effectivement de ne pas se pâmer devant le groove de Colin Edwin, devant le jeu de guitare "destructeur" (c'est le cas de le dire) de Steven Wilson, et de la maîtrise totale de Gavin Harrison, même si ce dernier a tendance à grandement alourdir certaines parties de façon prétentieuse (notamment un Hatesong au final interminable). Si certaines chansons passent moyennement, beaucoup sont bien jouées et sont un délice à écouter, particulièrement Heartattack et Lazarus, deux îles paradisiaques au milieu d'un torrent de riffs lourds, et qui rendent super-bien. En prime, Wilson chante parfaitement d'un bout à l'autre. Overdubs ? Certainement puisqu'il en est friand (cf Coma Divine) mais ça n'a aucune espèce d'importance étant donné la qualité du "produit fini". De même on pourra continuer à hurler après la setlist, mais une fois le concert lancé, difficile de le couper net sans faire un détour par deux/trois (quatre/cinq) chansons "favorites". Beaucoup de regrets, mais rien qui empêche catégoriquement le fan d'acheter les yeux fermés (c'est le cas de le dire).
En prime, si l'image est (insérer ici votre insulte préférée), le son a subi un traitement Porcupinesque. Le PCM est aussi brillant que les autres lives officiels, avec un son de batterie tuant et des basses que certains trouveront trop prononcées... mais celà permet d'apprécier encore plus le jeu de Colin. Quant au DTS, il est d'une propreté à toute épreuve, le public (franchement nul, le public, soit dit en passant) passe bien sur les arrières (enfin, quand il est réveillé) et les samples de "Nescafé" Barbieri passent, rarement mais régulièrement, derrière votre fauteuil pour vous surprendre ou vous ravir. Un petit régal, moins démonstratif que ce qu'on en attendait... mais après tout, si vous voulez que ces chansons pètent de partout, vous pouvez vous acheter les DVD-A, puisque (mode polémique on) de toutes façons il n'y a que des chansons post-Signify (mode polémique off. Les problèmes de setlist, c'est comme le Bondex, ça fait du bien de repasser une couche de temps en temps).
Les bonus, enfin. Vous avez donc deux chansons données au Rockpalast, cette désormais culte émission Allemande qui décidément n'en finit pas de nous surprendre. Pourquoi que deux ? Mystère et boule de gomme. En tous cas, le son n'est qu'en stéréo mais assez proche qualitativement de l'autre concert, mais c'est surtout l'image qui va vous étonner : d'un seul coup, c'est agréable, on comprend tout, c'est fluide, et ça donne toute latitude à la musique et à la prestance naturelle des musiciens sans se la péter. Quel dommage que les deux titres joués ne soient pas la panacée absolue. Mais bon, ça reste... agréable, répétons-le. Ce ne sera évidemment pas le cas pour les trois "rétroprojections" signées Lasse Hoile, et dont le but n'est de toutes façons pas d'être... agréable, mais d'ajouter un côté macabre et cradingue aux chansons, un univers visuel glauque. Comme le DVD entier, sauf que là ça dure 3 minutes et surtout c'est légitime. Franchement, ces rétropro sont loin d'être passionnantes pour le néophyte, mais sont toujours bonnes à prendre pour le fan complet qui n'aura pas eu la possibilité de vraiment les apprécier lors des concerts, trop occupé qu'il était à essayer de comprendre comment Wilson pouvait sortir des notes (et des cordes) en se branlant contre le bois de sa guitare (j'avoue, sa technique reste un mystère).

Dernier bonus : une "cymbal song" de 4 minutes signée Gavin. Et c'est exactement ce à quoi vous vous attendez vu le titre : un instrumental (ben oui, eh cong !) uniquement construit à partir de cymbales. Ca va de la Large Ride de 15 pouces à la cymbale Chinoise qui tient dans la main, en passant par les mini-gongs et les Small Ride plongées dans l'eau pour produire des sons novateurs. Une leçon d'inventivité et de bon goût à vous laisser le cul par terre pour un bon moment, avec une prise de son qu'on en entend les ongles de Gavin qui frottent (et aucune je déconne, puisque justement c'est le but), une mise en images parfaite (avec un détail qui TUE : Gavin a fait exprès de changer de sweatshirt à chaque prise histoire de prouver qu'il a bien enregistré plusieurs pistes), et en prime un mix DTS que si t'as pas compris quoi qu'il jouait et quand et comment et pourquoi, t'es sourd. De quoi vous réconcilier si vous n'aimiez pas ses débordements en live. En réalité, il en aurait fait un poil moins pendant le concert et c'aurait été très bon. C'est d'ailleurs le résumé succint de ce DVD très sympa mais définitivement surestimé, ce qui ne retire en rien ses qualités intrinsèques d'ailleurs : il aurait suffi que Lasse Hoile soit moins prétentieux et Steven Wilson moins arrogant pour en faire l'un des 5 DVDs de l'année haut la main. Mais tout espoir n'est pas perdu : allez, on espère que la prochaine, c'est la bonne ! Hein ? Hein ! Hein... Hein ?! Ah non. Bon. Non, sans rire, ce live est mignon, mais si Wilson ne sort pas ses 4 premiers albums en DTS, que ce soit en studio ou en live, il ne sera plus crédible aux yeux de ceux qui l'ont suivi sans broncher depuis des années. Pourtant, il l'est encore, crédible, et largement. Paradoxe : osez critiquer ce premier live, osez admettre qu'il n'est pas l'éblouissant chef-d'oeuvre définitif qu'on a voulu nous vendre avant même que le DVD soit à l'état de projet, et le prochain risque de ressembler fort plus à l'idée grâcieuse et intelligente que l'on se fait du live qui massacre.

03-10-2006

11 & 12 octobre 2005 - Park West (Chicago, U.S.A.)


01. Revenant (intro)
02. Open car
03. Blackest eyes
04. Lazarus
05. Hatesong
06. Don't hate me
07. Mother and child divided
08. Buying new soul
09. So-called friend
10. Arriving somewhere but not here
11. Heartattack in a layby
12. The start of something beautiful
13. Halo
14. The sound of muzak
15. Even less
16. Trains
17. Futile - Bonus
18. Radioactive toy - Bonus


Steven WIlson - Chant, guitare   
   Colin Edwin - Basse
John Wesley - Guitare, choeurs   
   Richard "Carte d'Or" Barbieri - Claviers
Gavin Harrison - Batterie