![]() Concert génial pour idée géniale, un groupe à son apogée créative, a étonnamment bien vieilli |
Note globale |
![]() Manquent des bonus revenant sur la tournée avec interviews actuelles |
Editeur
: Island
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Durée
totale : 3 h 16
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Image
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Des effets vidéo pour une fois justifiés et malgré tout maîtrisés (pas de surenchère), un très bon remastering compte tenu de la date d'enregistrement. |
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Les trois pistes respectent complètement la teinte originale du concert, avec un son énorme quoiqu'un peu "crade", et un public largement plus qu'audible. |
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Ah ! Le plaisir de retrouver des tubes à une époque où ils n'étaient pas encore devenus un passage obligé ! Le bonheur d'entendre des titres oubliés aujourd'hui ! La joie d'entendre Bono avec de la voix ! Ca n'a pas de prix ! |
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Le maillon faible du DVD, malgré quelques bonus tracks et un documentaire très "instructif" sur les Trabans. Par contre le doc sur la tournée elle-même se montre plutôt décevant. Le doc caché sur les archives période Achtung est intéressant mais il manque définitivement des interviews de rétrospective. |
2006 serait-elle l'année des miracles ? Ou celle de la fin des arlésiennes ? Rendons-nous compte qu'en l'espace d'à peine trois mois, ce sont rien de moins que deux mastodontes, deux live cultes, deux vidéos de concerts mythiques indisponibles en DVD - bref, deux monuments que l'on n'osait même plus attendre et qui ont finalement, après nombre de fausses annonces et de vrais reports, trouvé leur chemin vers nos platines tremblantes d'émotions (à moins que ce ne soit vers nos yeux emplis de larmes de joie). D'abord Pulse (oui, on sait, la chronique est lente à venir, mais le meilleur moyen de rendre hommage à la sortie de Pulse n'est il pas d'en reporter la chronique ^^ ?), et maintenant, le Tarja des concerts de Rock (impossible d'en parler sans multiplier les superlatifs), l'énormissime Zoo-TV Tour de U2 ! |
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Parler
de Zoo-TV, c'est avant tout parler d'un groupe qui a su transformer une
métamorphose artistique en un projet dantesque, une "transition"
en une réussite absolue. En s'éloignant de l'univers Rock
Héroïque Roots qui a fait leur succès lors de leur
période dite "américaine" (grosso modo de Unforgettable
Fire à Rattle & Hum), U2 jouait gros, très gros même.
Nombreux sont ceux s'étant demandé à l'époque
quels étaient ces "bruits", ces influences industrielles
qui venaient troubler la pureté rock de leur musique. Comme Bono
et consorts l'ont dit à l'époque, le "Bruit d'Achtung
Baby est celui de 4 hommes en train d'abattre le Joshua Tree". Paroles
en l'air ? Certainement pas. Le groupe a bien abattu son Joshua Tree,
mais a su le faire avec classe et talent : faisons différent, mais
faisons aussi bon. Et soudain, du "bruit" naquirent des morceaux
aussi ravageurs, aussi fascinants, aussi cultes que leurs ancêtres
héroïques : One, The Fly, Mysterious Ways, Love is Blindness,
Zoo Station (particulièrement génial en live).
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Ne s'arrêtant pas en si bon chemin, le groupe a immédiatement (ou presque, 2 ans pour un tel groupe, c'est court) confirmé sa métamorphose avec Zooropa, album cette fois définitivement industriel, électronique, hautement déstabilisant avec ses inattendus tubes (Lemon, Numb), ses essais quasi-expérimentaux (Daddy's Gonna Pay , Dirty Day) ou ses élucubrations en grand écart (lisez donc les analyses de The Wanderer chantée par Johnny Cash, c'est passionnant, et je ne plaisante pas). |
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Le
défi qui s'est alors posé à U2 a été
de transposer ce changement radical d'ambiance et d'univers artistique
dans la mise en scène de sa tournée. En ce début
des années 90, période de réunification de l'Allemagne
(où a été enregistré Achtung Baby), d'effondrement
du bloc soviétique, de guerre en Yougoslavie et en Irak, mélange
d'espoir et de fin du monde où l'image devînt omniprésente,
omnisciente, pour ne pas dire fascisante, U2 fît alors le pari d'emmener
en tournée non pas un simple décor, mais rien de moins qu'une
chaîne de télé (Zoo-TV, on y est) ! Toute en superlatifs
(Tarja, tout ça), avec des tonnes de caméras, d'écrans
partout, de Traban transformées en projecteurs (!), l'énormité
de la chaîne de télé itinérante Zoo-TV n'avait
alors d'égal que son prix faramineux : la tournée n'est
rentrée dans ses frais que grâce à la vente de goodies
en fin de concert, le groupe n'ayant pas gagné 1 centime dans l'affaire...
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...Du moins pas d'un point de vue financier. Artistiquement, c'est une autre affaire ! Zoo TV - La tournée banque sur plusieurs aspects : installation véritablement définitive de U2 dans la liste des groupes qui comptent, entrée de Bono dans l'univers politique avec de vrais discours construits pour la scène. Petite différence avec maintenant : à l'époque, Bono n'exerçait pas encore dans la catégorie "humanitaire", et encore moins à visage découvert. Zoo-TV a été pour lui l'occasion de se créer deux personnages (dans les bonus, on peut l'entendre dire "vous n'aimiez pas ma personnalité d'avant, alors il a bien fallu que je m'en crée d'autres !") : le mégalomane, égocentrique et égotique The Fly et ses célèbres lunettes, ainsi que le cynique et névrosé Mr. Mc Phisto, mélange improbable de culture populaire US et de sarcasme à l'européenne. Caché derrière les lunettes du premier, Bono a ainsi pu, entre autre, exprimer toute sa mégalomanie sans retenue, ou se laisser aller à des saluts pas très "politiquement corrects". Dans la peau du second, il pu se lancer dans des discours grinçants, hautement dérangeants (voir celui du DVD, juste avant Lemon), ou mettre en uvre l'une des idées les plus cultes de la tournée, l'appel en direct à des personnalités aussi diverses que George Bush (qui n'a jamais répondu, ce refus ayant été utilisé par Clinton lors de la campagne présidentielle de 92) ou Alessandra Mussolini (la petite-fille "de"). Tout cela parce que, c'est bien connu, la télé peut tout se permettre. |
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Le
concept même de la tournée a bien entendu influé sur
la façon dont le live a été tourné. Souvent
apocalyptique, reproduisant sur l'écran du spectateur à
la télé la plupart des effets vidéo visibles sur
écran par les spectateurs du concert lui-même (tout le monde
suit ?), l'image du DVD possède à certains égards
tout ce qu'il faut pour qu'on la casse gentiment : effets vidéos,
sauts de caméra, bizarreries en tout sens
Sauf que la réalisation
assure, n'abuse en rien et que, pour une fois, l'utilisation de ces effets
se justifie par le parti-pris artistique. Comme en plus le remaster de
l'image n'a pas été bâclé, loin de là,
avec une définition et un rendu largement supérieurs non
seulement à la VHS (encore heureux) mais aussi au Laserdisc, aucune
raison de faire la fine bouche. Pour rester dans la technique, le son
a lui aussi fait l'objet d'un remaster, et pas n'importe lequel : 3 pistes,
toutes énormes, retranscrivant à la perfection l'ambiance
des concerts. Un peu "muddy" (même pas besoin de caisson
pour en prendre plein la tête avec les graves), peu spatialisé
pour la musique, mais avec beaucoup de monde derrière. Le stade
de Sydney est carrément DANS vos enceintes arrière ! Dernier
point pour la technique, un son de batterie surprenant, très métallique,
en totale fusion avec l'ambiance industrielle mais qui pourra en choquer
certains, notamment sur Love is Blindness où il tranche énormément
(par contre moi j'adore cet effet, donc bon, z'attendez pas à une
critique...).
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Sinon que dire de plus ? Tournée culte, concert génial, setlist excellente où le bloc Where the Streets-Pride-One-With or Without-Bullet the Blue-Running to Stand-New Years Day- alors encore frais partage la vedette avec des titres quasiment plus jamais entendu depuis (Numb, Lemon, Daddy's gonna Pay, Dirty day ), ambiance extraordinaire (les Australiens font décidément un p***** de public), dernier concert filmé où Bono a encore de la voix (je sais, c'est dur mais c'est vrai ) pour un DVD qui n'en perd pas une miette Le bonheur !
PS : Tant qu'on est dans l'année des miracles, et si vous nous sortiez le concert de Jarre à La Défense ? |
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1993 - Sydney (Australie) |
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01.
Zoo station |
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Bono
- Chant, guitare
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The Edge - Guitare, claviers, choeurs |
Larry
Mullen Jr - Batterie
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Adam Clayton - Basse, choeurs |