Roger Waters - The wall Live in Berlin  


L'importance du concert, le gigantisme du décor, des versions admirables

Note globale


Quelques couacs et une réalisation pas inspirée (mais elle a fait ce qu'elle a pu)

Editeur : Universal
Durée totale : 2 h 37

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Image        PAL

Making-of (29 min)
Scènes coupées (6 min)
Les animations projetées durant le concert (5 min)
Galerie de photos (5 min)

Couleurs, définition, piqué sont très variables en fonction des caméras. Le rendu global est parfois trop sombre, parfois trop coloré, et parfois très beau et surprenant. La compression est sans failles.
Le mixage 5.1 a une grosse pêche et est très hautement recommendable. Belle batterie, public bien dosé. Le mixage stéréo manque cruellement de pêche, c'est largement moins bien que le CD, et même les possesseurs d'ampli stereo préfèreront la piste 5.1. Superbes menus.
The wall en presque entier avec ses défauts et ses énormes qualités, de beaux décors, des invités parfois de haute classe. Le final a été changé et si la chanson est excellente et bien interprétée, il règne un froid polaire entre les artistes...
Tous sous-titrés et très efficaces, le documentaire est des plus passionnants.

Il arrive souvent que l'on se demande si tel ou tel journaliste maîtrise vraiment le sujet donc il parle. Dans le cas de ce concert, il est très facile de s'en assurer : si vous voyez les mots "concert de Pink Floyd", c'est sûr, vous êtes face à un nul ! Celà peut paraître idiot de rappeler l'évidence, mais pourtant il ne se passe pas une diffusion télé de The Wall Live in Berlin sans qu'au moins un journal ne parle de "concert mythique d'un groupe mythique", voire d'une reformation pour les plus ignorants... Alors disons-le une fois pour toutes : de Pink Floyd, il n'y a que Roger Waters qui assume le spectacle sous son seul nom propre. N'espérez pas même l'ombre d'un Gilmour, et encore moins un cheveu de Rick Wright : ils n'étaient pas là ! Si tel avait été le cas, il aurait sûrement fallu reconstruire à la hâte le mur de Berlin pour séparer les deux parties et échapper à un étripage en règle...
Ceci étant éclairci, parlons enfin du concert. Donné sur la Postdammer Platz le 21 juillet 1990, à la demande des autorités allemandes et au profit du Fonds National pour les Catastrophes, il fallit être lui-même un sacré désastre, plombé par de gros problèmes d'organisation, de répétitions (la construction du mur puis sa destruction étaient inrépétables), la découverte plus de 40 ans après du bunker d'Adolf Hitler pendant la construction de la scène, et enfin par une coupure générale d'électricité pendant la représentation elle-même...il n'est pas étonnant que Waters lui-même garde de l'ensemble un souvenir mitigé, partagé entre la possibilité d'avoir joué une nouvelle fois la pièce maîtresse, et des déconvenues lui faisant déclarer près de 15 ans plus tard : "plus jamais !"

Le public, lui, aussi bien à l'époque que maintenant, n'a que faire de ces détails techniques, et continue à apprécier ce spectacle tel qu'il doit l'être : un monument de la musique, dont la sortie en DVD fut longtemps attendue, tant la VHS devient introuvable (et chère). Au menu, en plus du concert lui-même, un excellent documentaire, sous-titré en plusieurs langues, nous en apprenant plus sur les coulisses du concert, en partie symbolique, tout en nous montrant un Roger Waters qui ne trahit en aucun cas sa réputation ! La pauvre Sinead O'Connor doit encore en avoir des acouphènes...

Mais toutes les prouesses techniques et visuelles n'auraient rien été si le contenu musical n'avait pas été à la hauteur. Et là, il faut reconnaître que le bilan est globalement très positif. Bien sûr il y a quelques fautes de goût : malgré tout le plaisir qu'on a à entendre (et à regarder ^ ^) Cyndi Lauper, elle n'est pas vraiment à sa place sur ABitW 2. On se serait aussi volontiers passé de la cloche à vache sur Young Lust (NDBaker : serait-ce un titre produit par "le" Bruce Dickinson ? ;-), de même que des aboiements de Van 'Simus' Morrisson sur Comfortably Numb, se lançant dans un massacre en règle d'un des plus beaux morceaux de The Wall.

Ceci n'est rien cependant à côté d'autres morceaux joués dans des versions admirables. Les Socrpions sont impeccables sur In The Flesh ?, jouant même largement mieux que le Surrogat Band des lives originaux; quoique puisse en dire Roger, Sinead O'Connor interprète Mother avec énormément de talent, tout comme Paul Carrack dans une version de Hey You chantée avec beaucoup de subtilité, même si pour cette version on pourra préférer la version "écorché vif" de Pulse (le CD). Il y a aussi Nobody Home, dans sa meilleure version, magnifiquement agrementée d'une batterie et surtout d'un solo de guitare Gilmourien jusqu'au bout des ongles.

Il y a enfin Michael Kamen qui enterre son propre travail de la version originale : ses nouveaux arrangements donnent à la fin du 1er acte un climax qui n'était pas aussi présent et fort sur l'album. Et l'on n'oublie pas In the Flesh, renforcé de choeurs, de cuivres et autres boostant l'absolue mégalomanie de ce passage au point que la version originale en est devenue inécoutable tant elle paraît fade à côté.

Fade, c'est aussi le qualificatif que l'on pourrait donner au final original de The Wall, c'est probablement la raison pour laquelle Waters a choisi de remplacer Outside the Wall par une de ses compositions solo, The Tide is Turning, morceau très "hymne" rassemblant tous les participants du spectacle pour un symbole d'union un peu démago, mais néanmoins toujours à propos.

(NDBaker : Et le césar du meilleur cascadeur est attribué à Roro pour son rattrapé de micro épaulé-jeté sur Stop).

21 juillet 1990 - Potsdamer Platz (Berlin)


01. In the flesh ?
02. The thin ice
03. Another brick in the wall, part 1
04. The happiest days of our lives
05. Another brick in the wall, part 2
06. Mother
07. Goodbye blue sky
08. Empty spaces
09. Young lust
10. One of my turns
11. Don't leave me now
12. Another brick in the wall, part 3
13. Goodbye cruel world
14. Hey you
15. Is there anybody out there ?
16. Nobody home
17. Vera
18. Bring the boys back home
19. Comfortably numb
20. In the flesh
21. Run like hell
22. Waiting for the worms
23. Stop
24. The trial
         Tirés de l'album de Pink Floyd "The wall" (1979)

25. The tide is turning
         Tiré de l'album "Radio K.A.O.S." (1987)


Roger Waters - Basse, chant   
   Bryan Adams - Guitare, chant
Graham Broad - Batterie   
   Rick DiFonzo, Snowy White - Guitare
Ute Lemper, Sinead O'Connor, Cyndi Lauper - Chant   
   Michael Kamen - Direction d'orchestre   
   Andy Fairweather Low - Basse, guitare   
   Nick Glennie-Smith, Peter Wood - Claviers
Joe Chemay, Jim Farber, Jim Haas, John Joyce - Choeurs   
   Tim Curry, Marianne Faithfull, Albert Finney - Acteurs
   Scorpions, The Band - Groupes additionnels   
   Thomas Dolby - Chant, clavier
Paul Carrack, Van Morrison, Joni Mitchell - Chant   
   James Galway - Flute
The Marching Band of the combined Soviet Forces - Fanfare   
   The East Berlin Rundfunk Orchestra - Orchestre et choeurs